lundi 15 septembre 2014

MISSION AUX ANTILLES 1




Mission en Martinique et en Guadeloupe

Dans le cadres de La commémoration de l’abolition de l’esclavage en Martinique le 22 mai et en Guadeloupe le 26 mai, Nous sous sommes rendus aux Antilles Jacques Vigouroux et moi-même, du 14 mai au 02 juin 2014. Nous avions déjà entrepris une mission similaire avec Lifeline Expedition l’année précédente. La Maéva Source d’Eau Vive s’associe à ce mouvement chrétien de réconciliation des peuples concernés par l’esclavage des noirs d’Afrique par le commerce triangulaire.

MARTINIQUE 14-24 Mai et 29 Mai 1er juin
Cette année nous avons dû nous  rendre en Martinique plus tôt que d’habitude, ce qui m’a conduit à annuler certains de mes engagements du mois de mai. En outre, je sortais à peine d’une crise de bronchite aiguë, j’étais encore très faible, sous traitement et physiquement diminué. C’est sans doute la raison pour laquelle j’ai attrapé le chikungunya pendant notre séjour. Nous sommes arrivé en Martinique le 14 mai dans l’après-midi. Notre équipe sur place était à l’aéroport pour nous accueillir. Nous étions logés chez l’habitant par le pasteur Jannik DUNOT qui nous a invités pour le programme qu’il a mis en place pour la célébration de cet événement. Mais c’est l’équipe Lifeline qui s’est occupé de notre intendance et l’essentiel de la logistique durant tout le séjour. Fred s’était mis à notre disposition en prenant un congé pour la période. C’est lui qui nous conduisait à tous nos rendez-vous. Ginette, la responsable de Lifeline en Martinique faisait équipe avec nous la plupart du temps pour les intervention et une équipe d’intendance avec Julienne, Félide et Urbain son mari prenait admirablement soin de nous.

Les conférences
Nos interventions dans les églises consistaient d’une part à présenter le mouvement Lifeline, ses objectifs de réconciliation des peuples concernés par l’esclavage des noirs d’Afrique, ses expériences dans les pays déjà visités et son mode d’action : le marche sous le chaînes et les jougs. Cette partie était assurée avec expertise par Jacques VIGOUROUX qui a participé à la plupart de ces missions. Ensuite venait une conférence avec Daniel Mpondo suivie d’un débat qui était assuré par les trois parties de la mission Lifeline, Jacques Vigouroux pour l’Europe, Daniel Mpondo pour l’Afrique et Ginette Alcindor pour les descendants d’esclaves africains. Le thème cette année portait sur Esclavage et Liberté, partant de l’exemple de la libération des hébreux de l’esclavage d’Égypte dans exode au chapitre 12.
Notre première intervention sera une conférence chez la servante de Dieu Liliane TELAMON le soir du 16 mai. Je sortais d’une crise de bronchite asthmatique et je n’étais pas bien ce soir-là. Mais après que la sœur Liliane m’ait administré une décoction de plante et que l’équipe ait prié pour moi, je retrouvai la forme et la soirée se déroula avec satisfaction pour la gloire du Seigneur. Nous avons ensuite animé des conférences de même ordre dans de nombreuses églises notamment celles des pasteurs Francius COX pour la prédication du dimanche 18 mai, RODRIGUE, GOUDET etc. Nous avons dû écourter notre séjour en Guadeloupe pour pouvoir également intervenir à l’Église de TSF.
Le lendemain de notre intervention chez Liliane, le samedi 17 mai, nous avions journée libre et nous en avons profité pour répondre positivement à l’invitation qui nous avait été faite d’assister au colloque sur « Aliénation et Réparations » qui se tenait toute la journée dans les locaux du Conseil Régional de la Martinique. Les débats étaient très intéressants et nous ont permis de constater un changement de mentalité parmi nos frères descendant d’esclaves africains, un désir de faire face à ce passé, une prise de conscience courageuse de s’émanciper des paradigmes qui ont longtemps fondé leurs comportement sur la colère, la haine de tout ce qui a été à l’origine de cette problématique et d’une mauvaise estime de soi pour une reconstruction sur la base de paradigmes nouveaux. L’intervention de la juriste et philosophe Juliette SMERALDA a été remarquable dans ce sens.

La table ronde télévisée et la Marche pour la liberté
Deux temps forts étaient prévus pour cette mission : Deux table rondes télévisées avec Graphé TV et la journée spéciale organisée le 22 mai par le pasteur Jannik DUNOT à l’occasion de la célébration de l’abolition de l’esclavage, évènements à l’origine de notre mission en Martinique.
Le mercredi 21 mai, nous nous sommes retrouvés dans les locaux de l’Eglise Mission Chrétienne Evangélique du pasteur DUNOT à DUCOS pour une table ronde organisée par la chaîne de télévision Graphé TV sur le thème « Le chrétien antillais face à l’héritage esclavagiste : force ou faiblesse ». Lé débat était animé par Marilyne de Graphé TV autour de quelques invités dont le pasteur Jean-Elie Moulin et moi-même. La deuxième table ronde qui était prévu sur le thème de « la femme antillaise d’aujourd’hui : libérée de son passé esclavagiste ? » n’a pu avoir lieu faute de présence féminine pour le débattre. Ce débat est disponible auprès de cette chaîne de télévision. 
Le jeudi 22, jour de la commémoration de l’abolition, nous avons pris part au programme grandiose de la
« Marche pour la liberté ». Nous avons commence le matin par un rassemblement au centre des sports de DUCOS auquel ont pris part des centaines de personnes dont une majorité de jeunes. Puis nous avons mis de T-shirts sur lesquels était inscrite cette question « esclave ou libre ». Nous avons ensuite défilé à partir de 8h20 selon un parcours défini dans la ville de DUCOS, marche qui s’est terminée à 9h15 au même centre sportif. Nous y avons pris un petit traditionnel, puis suivi deux
conférences à 10h40 avec Steve GADET, enseignant-chercheur/auteur et à 11h30 avec le philosophe, théologien et auteur Max BELAISE, tousdeux chrétiens engagés et enseignants à l’université Antilles Guyane. Ces conférences étaient suivies de questions-réponses avec pour modérateur J. DUNOT. Puis j’ai été invité vers 12h45 à une interview avec Marilyne de Graphé TV. Entre deux et avant le repas, l’équipe de louange a animé avec des chants gospel auquel j’ai participé avec « Brake every chain » « Brise les chaînes » que j’ai chanté en anglais accompagné par le groupe de louange. Vers 13h nous avons observé une pause repas d’environ une heure. L’après-midi a été ponctuée par une table ronde avec Lifeline Expédition animée par Graphé TV, des chants de louange, des sketches et des mimes présentés par des jeunes de différentes assemblées sur le thème de l’esclavage et la liberté. Ce fut une journée mémorable qui s’est conclu par une réflexion biblique finale de Jannik DUNOT des chants et une prière de clôture avant de nous disperser vers 18h.
 

A notre retour de la Guadeloupe nous avons donné une conférence supplémentaire sur le même thème à l’église TSF. Nous avons répondu à bien d’autres sollicitations et avons terminé notre séjour par le service dominical à l’église du pasteur ZAILLIR où après une brève présentation de notre mouvement de réconciliation par Jacques, j’ai prêché sur le thème de l’esclavage et la liberté, exemple du peuple hébreux libéré de l’esclavage d’Egypte.
Après quoi, nous sommes rentrés en France le même soir et toute l’équipe de Lifeline, sauf Ginette qui était parti pour la métropole pendant notre séjour en Guadeloupe, était là pour les adieux.

samedi 9 août 2014

MASSACRE DES CHRETIENS D'ORIENT: QUE FAISONS-NOUS?



Mais où sont donc les chrétiens et que font-ils ?

Voilà des années que les chrétiens sont persécutés à travers le monde, notamment dans le monde islamique et personne ne dit rien. Quelques journalistes se sont aventurés sur ce terrain en écrivant dans leur papier que les chrétiens sont le groupe humain le plus persécuté dans le monde d’aujourd’hui, mais sans aucune suite. Les chrétiens eux-mêmes semblent anesthésiés quant à cette problématique. Pourtant il suffit, par exemple, qu’Israël riposte à une attaque du Hamas contre sa population (on peut discuter sur la disproportion supposée de la riposte), pour que ces mêmes chrétiens qui semblent anesthésiés par la problématique de la persécution des chrétiens dans le monde aujourd’hui, se joignent à la multitude pour descendre dans la rue et manifester leur colère.

Où sont donc les chrétiens et que font-ils ? Il s’agit bien entendu de ceux qui vivent dans les régions où la liberté et la démocratie ne sont pas de vains mots. Sont-ils très préoccupés par le maintien et la défense de leurs intérêts doctrinaux, le renforcement et la « préservation » de leur religion particulière, pour oublier de regarder aux autres, de s’intéresser à la réalité de leur Seigneur et Sauveur présent dans et à travers l’autre ? Avons-nous la conscience de la vérité de cette parole dite par Jésus-Christ dans Matthieu 25 « J’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli chez vous. J’étais nu, et vous ne m’avez pas donné de vêtements. J’étais malade et en prison, et vous n’avez pas pris soin de moi... » ? Quand serons-nous, entant que chrétiens, à l’image de celui de qui nous nous réclamons ? Voyant la misère du peuple, il était ému de compassion. Seulement son émotion de compassion le poussait à ne pas seulement prier et exhorter, mais aussi à entrer en action très concrètement. Que font les chrétiens ?

Lorsque la Marche pour Jésus a commencé à Strasbourg il y a une dizaine d’années, je me suis pris à rêver que des milliers de chrétiens descendraient dans la rue au moins d’une manière festive pour honorer celui dont ils se réclament, Jésus-Christ. Mais force est de constater qu’au bout de dix ans de manifestations, alors que des chrétiens viennent de toute la région y compris de l’Allemagne, nous n’arrivons même pas à atteindre un millier dans les rues de Strasbourg, alors je désespère qu’un jour nous puissions descendre dans les rues de nos nations pour demander l’arrêt des massacres des chrétien en Irak, en Érythrée, ou partout ailleurs où les islamistes, minutieusement sont entrain de les faire disparaître par le massacre ou en les chassant des territoires dits islamiques ou qu’ils conquièrent au vu et au su de tous.

Ils confisquent leurs biens, violent leurs femmes et leurs enfants... Où sont donc les chrétiens et que font-ils ? (Je suis tenté de répondre : ils prient en silence...) Certains disent, certes qu’il ne s’agit pas de tous les musulmans, il vaudrait mieux ne rien entreprendre cela risque d’être interprété comme de l’islamo-phobie, car il existe des musulmans modérés qui ne partagent pas cette violence,... mais qu’on-t-ils fait pour stopper l’avancée de ceux qui seraient, seuls, violents ? Il est vrai que certains se sont levés pour s’y opposer ou tenter de les raisonner, mais, ils ont été assassinés par leurs frères musulmans qui assassinent aussi d’autres musulmans qui ne pensent pas comme eux, comme c’est arrivé récemment à un imam en Irak. Cela me conduit justement à dire que si un musulman modéré a eu ce courage dans ces terres de violence, comment se fait-il que des chrétiens qui vivent dans une terre de paix et de prospérité, quoiqu’on dise et ce, malgré la crise, ne soient pas capables de se mobiliser pour manifester leur solidarité à ceux qui souffrent ?

A vrai dire, beaucoup se cachent derrière des organisations tels que la PO et se donnent bonne conscience en leur donnant leurs « miettes » pour pouvoir leur abandonner la lutte ou l’action. Comme si une organisation à elle seule, qui plus a le devoir de discrétion pour faire le mieux possible ce qu’elle est appelée à faire, pouvait embrasser toutes les formes de luttes qui incombent à ceux qui sont supposés être des soldats du Christ. Mais où sont donc les chrétiens et que font-ils ? Les chrétiens sont peut-être très pris par leur préoccupations personnelles pour donner du temps à ce qui ne leur « rapporte rien ». Ceux qu’ils appellent « les gens du monde » partagent les mêmes préoccupations quotidiennes et pourtant, lorsque surgit un événement qui les concerne, qui les intéresse ou qui les passionne, ils descendent dans la rue et font entendre leurs voix, quand ils n’entreprennent pas d’autres actions. Qu’est-ce qui concerne, intéresse ou passionne les chrétiens ?

Concernant la tragédie que vivent les chrétiens du Moyen Orient, dont on oublie très vite que ce fut le berceau du christianisme, l’on a entendu des voix de certains gouvernements occidentaux, et même de certains « laïques » s’élever contre cette situation. Or leurs actions se limitent à des propositions d’accueil des chrétiens chassés comme réfugiés sur leurs territoires. Pour ma part, si c’est le moindre mal, c’est aussi un signal donné aux islamistes et qui leur dit : vous pouvez continuer nous, on accueille ceux que vous n’avez pas massacrés ! Ces voix sont restées par ailleurs timides et parfois sans effets dans le cas par exemple des 200 jeunes filles de huit à quinze ans enlevées par les fanatiques de Boko Haram et encore prises au piège au Nord du Nigeria, ceux-là même qui continuent à enlever de jeunes chrétiennes y compris dans le Nord du Cameroun (voir article de RFI du 17 juin 2014 sur l’attaque d’un village chrétien du Nord Cameroun et l’article du journal Jeune Afrique du 25 juin 2014 sur ce même sujet). Ces voix se sont élevées, mais celles des chrétiens ont toujours été timides, voir inexistantes, si ce n’est dans les cercles fermés des églises, sans aucun écho en dehors. Et pourtant la Bible dit que ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse (2 Timothée 1:7), mais où sont donc cette force, cet amour et cette sagesse ? Ne me dites surtout pas que la sagesse c’est de ne pas faire du bruit « comme les gens du monde... » ! La vie avec Jésus, ce n’est pas une religion c’est la manifestation quotidienne de la vie de résurrection, c’est un engagement permanent, c’est la relation que nous avons avec l’autre au quotidien, comme Jésus l’avait avec les rejetés, avec les orphelins, avec les affamés, avec les malades... La vie de résurrection, c’est d’être à l’image de Jésus qui a descendu Zachée de son arbre pour souper avec lui, qui a empêché l’assassinat de la femme adultère, mais aussi, qui s’est indigné au point de prendre le fouet et de renverser les tables des échangeurs et des marchands qui ont transformé la maison de prière en en foire d’exposition de marchandises diverses !

Chrétiens, INDIGNEZ-VOUS ! Ne pouvons-nous pas consentir un tout petit sacrifice pour Jésus qui a donné sa vie pour notre rédemption ? Nous sommes certainement appelés à prier avec ferveur pour les chrétiens persécutés, mais cette prière ne doit-elle pas s’accompagner d’actions, comme Jésus l’aurait fait ? L’apôtre Jacques dit « la prière fervente du juste a une grande efficacité... » Jacques 5 : 16, mais il dit aussi : « Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l’un d’entre vous leur dise : allez en paix, chauffez-vous et rassasiez-vous ! et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il ? » Jacques 2 :15-16. A quoi cela sert-il de prier pour les chrétiens qui sont persécutés, massacrés ou chassés du moyen orient, des nations arabes ou de certaines régions d’Afrique, si nous ne nous contentons que de cela ?

Vous me direz qu’au moins les États-Unis sont entrain de réagir et feront quelque chose dans cette direction : mais quelle réaction ? Les lâchés de quelques bombes qui se termineront par un oubli exactement comme lors de l’enlèvement de 270 jeunes filles chrétiennes par les islamistes de Boko Haram ? S’il en reste environ 200 en captivité et qui sont certainement devenues à l’heure actuelle, comme bien d’autres enlevées après cela (voir les articles de RFI et Jeune Afrique cités ci-dessus), des esclaves sexuelles de ces combattants fanatiques et attardés baignant dans un obscurantisme d’un autre âge, ce n’est pas parce qu’une force d’action quelconque a libéré les 70 autres environs, c’est parce qu’elles ont pu, d’elles-mêmes, s’échapper de leurs bourreaux.

Que deviendront le chrétiens du Moyen Orient si le chrétiens du monde se contentent seulement de prier ? L’occident a suscité et applaudi les « printemps arabes » Quels en furent les conséquences pour les chrétiens de Libye, de Tunisie ou d’Égypte ? Beaucoup ont souhaité ce printemps pour la Syrie, que deviennent les chrétiens dans ce pays ? Cela s’est vu autrefois pour le Liban quelle est la proportion des chrétien aujourd’hui dans ce pays ? Depuis la chute du Shah en Iran autrefois, jusqu’à celle de Sadam Hussein en Irak plus récemment, que pouvons nous constater ? Et les chrétiens du monde, en dehors des « prières » qu’ont-ils fait ? Mais où sont donc les chrétiens et que font-ils ?

Merci à P.O. pour le travail colossal accompli sur le terrain et bien souvent dans des conditions difficiles !

Mais, chrétiens du monde entier, RÉVEILLEZ-VOUS ! Vous avez-vous aussi, chacun pour sa part une responsabilité dans ce qui se passe dans cette partie du monde contre les chrétiens persécutés dans notre monde du 21ème siècle ! Il est temps de joindre l’action à vos prières pour que cela cesse ! Alors de grâce, oubliez vos religions avec leurs doctrines qui divisent, revêtez-vous de la compassion de Jésus-Christ, manifestez tout simplement la vie de résurrection de Jésus-Christ et agissez ! POUR L’AMOUR DU CHRIST, ENSEMBLE NOUS POUVONS CHANGER LE COURS DES ÉVÈNEMENTS POUR NOS FRÈRES PERSÉCUTÉS !

lundi 4 août 2014

CRAF DAKAR 2014

Réunion plénière
La Consultation Régionale pour l'Afrique Francophone

Du 25 au 29 mars 2014 s’est tenue à Dakar la consultation de CRAF (Consultation Régionale pour l’Afrique Francophone) pour l’évangélisation de l’Afrique. C’est un mouvement don l’objectif est d’encourager les Églises, Missions et Ministères africains à collaborer pour terminer la tâche d’évangélisation de l’Afrique. Elle prône une collaboration et une mise en commun des ressources pour mieux atteindre les objectifs d’évangélisation : atteindre les groupes non encore atteints, pour répondre à la grande commission de notre Seigneur Jésus-Christ « allez et faites de toutes les nations des disciples... ».
Ont pris part à cette rencontre, des responsables d’Églises, Missions et Ministères, responsables avec une expertise et une perspective spéciales sur un sujet spécifique, capables de mettre en pratique les résolutions de la Consultation et auxquels il a été demandé de recevoir et discuter pendant les instituts de formation et en ateliers le sujets en vue de les définir, de décrire les obstacles à l’évangélisation et de recueillir les meilleures pratiques liées à ces sujets. Différents groupe de louange nous ont accompagnés tout au long de la consultation. Les réunions commençaient toujours par un temps de louange suivi d'un moment de méditation.
Lors des séances plénières, quelques responsables des Misions et Églises présents aux assises nous ont présenté et partagé leurs expériences. Après quoi, en Instituts de Formation puis en ateliers nous avons abordé des questions diverses tels que le partenariat, les mouvements d’implantation d’églises, l’oralité, la formation, le recrutement, l’envoi et le soutien de missionnaires, l’intendance biblique et le financement local des missions, l’évangélisation en milieu urbain, le rôle des Missions Occidentales en Afrique, les médias etc.

Chacun des groupes de travail a produit des recommandations pour l’Église en vue d’être mises en application dans des partenariats sur le plan local, national et régional par les leaders évangéliques. Ces recommandations sont consignées dans un document final. Elles vont dans le sens de la vision de CRAF que L’Église en Afrique Francophone fraye la voie pour un engagement en Afrique et au-delà en vue d’atteindre toutes les nations avec l’évangile à travers des partenariats stratégiques.
En marge de la consultation, nous avons tenu des réunions du MANI - Movement for African National Initiatives - un mouvement panafricain pour l'évangélisation dont l'objectif est d'atteindre les groupes de populations non encore atteintes par l'évangile. Cette réunion avait pour but la préparation des États Généraux pour l’évangélisation qui se tiendront à Accra au Ghana en février 2015. Cette réunion a permis de terminer l’organisation de cette grande rencontre de leaders d’Églises et Missions, Fédérations et unions d’Église d’Afrique ainsi que des partenaires mondiaux. Il reste maintenant à la mettre en pratique par les différents comités mis en place à cet effet, notamment le comité local d’organisation à Accra.

vendredi 11 juillet 2014

TABLE RONDE DE LA DIASPORA DU MVT DE LAUSANNE EN ALLEMAGNE FEVRIER 2014



Leaders de la Diaspora Europe du Mouvement de Lausann


Table ronde des Leaders de la Diaspora Europe du Mouvement de Lausanne en Allemagne
Lors de la consultation de la Diaspora à Amsterdam en septembre 2013, le frère Hun Kim nous a informé de la tenue à Manille en mars 2015 du Congrès de Lausanne pour la Diaspora. Nous sommes convenus par la suite de nous rencontrer au moins une fois, soit en Grande Bretagne, soit en Allemagne pour cette préparation et m’a chargé d’inviter les ministères africains à participer à cette table ronde.

Ainsi cette réunion s’est tenue à Burbach-Holzhauser près de Haigger en Allemagne du 9 au 11 février dernier. Se sont retrouvés autour de la même table, les européens responsables de mouvements et missions intervenant dans et parmi les diasporas d’Europe tels que Allianz Mission, Le Ministère Européen pour les réfugiés, la Diaspora Church and Reverse Mission », un ministère Danois (KIT - Migrant Church Planting) né du fait de la conscience des autorités Danoises de l’importance de la religion dans la vie de l’homme, après que des représentations de ce pays ont été brûlés à l’étranger etc. et les différents responsables de Ministères issus de l’Immigration originaires d’Afrique, d’Amérique Latine et d’Asie. Je déplore que les ministères africains, nombreux en Europe, notamment au sein d’un mouvement dénommé « GATE » n’aient pas répondu présents à cette invitation. Les ministères issus de l’Amérique Latine étaient également en nombre réduit, alors que ceux venant d’Asie étaient bien représentés.

Après avoir partagé tour à tour sur les expériences des uns et des autres, nous avons analysé la situation de l’immigration en Europe et les difficultés dans les rapports entre ministères issus de l’immigration et les ministères autochtones ainsi qu’avec les ministères issus de l’immigration entre eux, nous avons réfléchi sur les actions à entreprendre amener un changement de mentalité.
Nous avons souligné quelques difficulté d’évaluation des populations migrantes en particulier en France où les statistiques dans ce sens sont soit inaccessible, soi inexistantes, contrairement à de nombreux pays d’Europe. Ce serait un bon outil de travail pour l’étude des implantations d’églises. Nous avons souligné la nécessité de travailler en partenariat, d’une part avec les ministères autochtones pour l’évangélisation des populations immigrées comme celui des populations indigènes de plus en plus enclines à la sécularisation, ainsi qu’entre les divers ministères issus de l’immigration. Après avoir relevés les obstacles à cette collaboration, (manque de connaissance réciproque, incompréhensions, manque de communication, attentes démesurées d’un côté comme de l’autre, souvent des stéréotypes issus de la colonisation etc.) nous avons décidé d’étudier les moyens de remédier à cette situation pour l’avancement du Royaume de Dieu. Un comité de travail a été mis en place pour travailler avant la rencontre de Manille, qui devra se réunir pour élaborer un programme initial et faire des propositions.

La prochaine rencontre devra avoir lieu dans les prochains mois. Nous avons souhaité au moins deux avant la fin de l’année ou au plus tard le début de l’année 2015.

jeudi 6 mars 2014

LA MISSION AU CAMEROUN 2013


Campagne du Conseil des Églises Protestantes de GAROUA

Deuxième partie: le Nord Cameroun, une zone dite à majorité musulmane. Elle s’est déroulée en deux étapes :
Première étape Garoua.
Pour ce programme le Chanteur évangéliste Armando Gomes de Bulle en France, nous a courageusement rejoint, malgré les craintes de sa famille. Il a d’ailleurs été d’un soutien inestimable qui nous a permis d’intervenir en alternance dans les quartiers que nous avions investis. Sa présence dans l’équipe a été très appréciée et nous espérons faire équipe avec lui dans d’autres projets. Le pasteur Dominique Dick qui avait eu des problèmes de correspondance avec ses vols nous a rejoint plus tard renforçant
ainsi le travail d’équipe.
 
La campagne a été organisée sous l’égide du Conseil des Églises Protestantes de Garoua. Nous avons bénéficié d’une préparation bien pensée du terrain par l’équipe d’évangélisation du pasteur Koum Emmanuel venu de Douala, ainsi que de l’organisation des églises de Garoua sous la conduite du pasteur Robert BELLO.


Les actions se sont déroulées en deux manches :  

après une courte exhortation le matin, dans les locaux de l’Église Évangélique Luthérienne, les équipes d’évangélistes se répartissaient dans les quartiers où elle faisaient du porte-à-porte dans la zone où se tenait la réuni publique le soir, annonçant Jésus et distribuant des tracts et des traités.

 Nous avons reçu un accueil auquel nous ne nous attendions pas dans une région fortement islamisée. De nombreuses âmes sont venues à Christ et des miracles ont été vécus dans des familles dont certains témoignages sont poignants. Celui par exemple de cette mère de famille dont le fils était parti depuis des années et dont elle n’avait plus de nouvelles ; lorsque l’équipe d’évangélisation a prié pour le retour de celui-ci, une demi-heure plus tard il se présentait chez lui. Il venait, disait-il, récupérer ses affaires pour disparaître définitivement de la vie de sa famille car il allait rejoindre une société secrète, dont il montra l'invitation au pasteur Maurice qui conduisait cette équipe, pour s'adonner à la magie. Il reçu sur le champ la parole de Dieu et donna sa vie à Christ. En remerciant l'équipe, il leur dit que c'est vraiment Dieu qui les avait envoyé car sa vie venait de connaître un tournant auquel il ne s'attendait pas. Il venait d'être sauvé in-extrémis! Sa mère était heureuse et glorifiait Dieu, c'était la fête dans cette famille qui était si reconnaissante aux hommes de Dieu d'avoir frappé à leur porte ce jour-là. La victoire est à notre Dieu !

 
Nous avons vécu bien d’autres aventures aussi palpitantes avec le Seigneur, mais pour ma part, le plus grand miracle était chaque fois que l’appel était lancé après la projection suivie d’une prédication et que nous voyions des centaines d’âmes avancer pour donner leur vie à Christ. Quelle grâce et quel privilège de pouvoir être un instrument entre les mains du Seigneur pour Son œuvre !

Mais aussi une pointe de tristesse lorsque nous avons appris avant notre départ pour Ngaoundéré, que certains quartiers nous réclamaient pour y organiser des réunions publiques. En effet, nous investissions pendant deux soirées un quartier cible dans lequel des équipes d’évangélisation étaient envoyées dans la matinée pour proclamer la bonne nouvelle et inviter à la réunion du soir. Puis après deux jours nous allions dans un autre quartier.


Notre aventure s’arrêtait là avec notre frère Armando Gomes que nous avons laissé à Garoua où il avait encore un programme avec les jeunes des églises ayant participé à la campagne ainsi qu’une émission à la radio chrétienne. Il repartait le lendemain pour Douala où il était également attendu par la Communauté Francophone Shalom pour un autre programme dont nous avons eu des échos très positifs, celle-ci ayant été bénie par son passage.

samedi 15 février 2014

LA MISSION AU CAMEROUN 2013


Première partie : Douala avec la Communauté Francophone Shalom de Bonalembe

Pour le programme de Douala du 3 au 10 décembre, nous étions les invités de la Communauté Francophone Shalom de Bonalembe, Congrégation Baptiste Camerounaise (CBC), par son berger le Dr. Emmanuel MPONDO. Le programme de Douala a été bouleversé par le désistement en dernière minute de l’un des invités de Strasbourg. Ce qui a fait que les affiches n’avaient pas été modifié lors de mon arrivée à Douala.

Les autres invités, Dominique Dick de la Guadeloupe et Armando Gomès de France n’avaient pu nos rejoindre pour cette premières action pour diverses raisons. Mais ils nous rejoindront par la suite pour les actions au Nord avec Emmanuel KOUM et un collectif de pasteurs d’Eglises Evangéliques de Garoua.

A Douala nous avons participé à des émissions de deux radios chrétiennes, la RBN, Radio Bonne Nouvelle et la Radio Vie Nouvelle. Avec cette dernière j’ai participé par la suite à une table ronde de deux heures avec des pasteurs sur la problématique de certains hommes de Dieu qui semblent rechercher Dieu à travers les biens matériels et les conséquences de ces dérives.
Au final nous étions deux intervenants pour les soirées du 5 au 7 décembre, l’évangéliste Noé MBELLA de l’Arche, basé au Cameroun et moi-même.

Le groupe de louange de la communauté Shalom nous a merveilleusement conduit lors de chaque soirée devant la présence du Seigneur par une louange exceptionnelle

Une équipe conduite par la soeur Chantal avait préparé un répertoire qui introduisait harmonieusement les messages et s’était jointe à moi pour quelques chants que j’avais préparés pour introduire et parfois conclure mes prédications. Nous avons eu des temps de louange de qualité, propices à une bonne écoute de la parole. Gloire soit rendue à Dieu et père de notre Seigneur Jésus-Christ !

Nous avons clôturé la semaine par un grand culte le dimanche 8 décembre où les membres de l’église ont été invités à renouveler leurs engagements avec Christ, à être des Jérémie pour leur peuple car les temps d’aujourd’hui sont analogues à ceux de l’époque du prophète et le Seigneur cherche des hommes et des femmes qui se tiennent à la brèche pour la nation. De nombreuses personnes se sont avancées et le Seigneur a été à l’œuvre ! Alléluia ! Nous avons terminé le programme avec une réunion dans l’après-midi. Là aussi le Seigneur s’est manifesté avec puissance, de nombreuses âmes sont venues au Seigneur, plusieurs ont renouvelé leur engagement avec Dieu et nous avons prié pour les malades. Nous avons ensuite consacré du temps à prier pour les besoins.

Que le Seigneur soit glorifié !

samedi 25 janvier 2014

Visite de l’orphelinat au Foyer Pierre Savetti



L’un des moments marquants de notre mission en Haïti fut la visite d’un orphelinat, le Foyer Pierre Salvetti de la Fondation Montesinos, sur la route nationale 1. La Fondation s’est donné pour mission l’accueil des enfants en détresse, la formation et l’éducation ainsi que la sensibilisation au respect de l’environnement. Pour accomplir cette mission elle s’appuie sur trois structures : l’orphelinat qui est le « Foyer Ecologique Pierre Salvetti », l’Institution Saint-Dominique qui accueille les enfants de la maternelle au collège et un Centre de formation Professionnel, le Centre Polytechnique Saint-Joseph pour la formation professionnelle des jeunes.

C’est le Commandant de l’Armée du Salut, Vilo Exantus, qui nous a mis en contact avec le « Foyer Ecologique » lorsque nous lui avons fait part du désir de la Maéva Sev de venir en aide par un don à un orphelinat haïtien. Etant donné que j’étais en Haïti dans le cadre des actions de Lifeline Expedition, un mouvement chrétien de réconciliation et de pardon par rapport à l’esclavage des noirs, j’ai souhaité m’y rendre en compagnie de quelques membres de l’équipe. Il y avait parmi, une jeune fille originaire de la Colombie, Eglitha, que j’avais quelque peu adoptée comme ma fille et qui avait pendant notre séjour particulièrement manifesté beaucoup de compassion pour les enfants haïtiens et dont je ressentais profondément qu’elle avait un appel pour ce ministère. J’ai sollicité sa participation et celle de Inese, une jeune Léthonienne du groupe de Colombie qui leur faisait la traduction en espagnol, et finalement toute l’équipe de la Colombie s’est jointe à moi. Une sœur de la Virginie, Carla Gregory, avait également apporté quelques habits de bébé qu’elle aurait voulu donner, mais il n’y avait plus de place dans la voiture. Elle me les remit donc pour les orphelins que nous allions visiter.

Le commandant Vilo est venu nous chercher en milieu d’après-midi et nous a conduit à la Fondation Montesinos au nord de Port-au-Prince, près du village de Titanyen. C’est une initiative du prêtre Dominicain haïtien, le Frère Charles Moïse, qui recueille les enfants abandonnés, les enfants des rues ainsi que des orphelins de Port-au-Prince et d’autres régions du pays. Il y a construit une école primaire et des dortoirs pour les filles en contrebas de la colline et des dortoirs pour les garçons un peu plus haut. Cette fondation accueille également un collège pour les enfants des familles démunies en externat, ainsi qu’un Centre de formation. Nous n’avons pas pu rencontrer le Frère Charles qui nous avait attendus mais nous avions deux heures de retard par rapport à l’horaire qu’il avait fixé à notre guide, car il avait des engagements par ailleurs. Mais nous avons été reçus par des responsables de ce centre dont la directrice qui nous a fait visiter les lieux. Le centre accueille une centaine d’enfants de quelques mois à l’âge de fin du primaire à peu près, en internat.

Champ de mil biologique

Cette fondation est particulièrement sensible à l’environnement, d’où le nom de Foyer écologique pour son orphelinat. Dans ses activités elle a le souci de promouvoir des innovations pour le respect de l’environnement et le développement durable. C’est ainsi qu’elle assure son autonomie financière par des activités productrices telles que les cultures bios qui participent au développement de la zone de Titanyen où elle se trouve. Mais il y a encore beaucoup à faire et elle a besoin d’un soutien. C’était le but de notre visite.

Après le tour de la propriété, la directrice a fait venir tous les enfants dans un grand espace de vie pour nous
rencontrer et recevoir officiellement les dons que nous avions apportés. Je voudrais souligner ici que ces dons ont été fait en partie grâce à la participation d’un collège de Strasbourg, l’Institution Notre Dame de Sion, qui avait déjà participé à différents actions humanitaires dans un village sahélien au Nord Cameroun avec la Mission Maéva Source d’Eau Vive, notamment un puits au Collège - Lycée du village de Doreissou et la fourniture des bancs de cet établissement. Merci à l’équipe de direction et au Conseil Pastoral de cet établissement.


Les enfants étaient rassemblés dans un préau qui leur sert de salle de réunion, de jeux, de rencontre et d’activités diverses ainsi que de salle à manger pour les repas et le goûter. Je dois avouer que j’avais quelque peu honte de n’apporter qu’une valise d’habits et quelques euros face à l’immensité des besoins de ce foyer. Mais quelle ne fut la joie des enfants et aussi de l’équipe d’encadrement lorsqu’ils ont découvert les habits et les chaussures apportés. La directrice demanda à l’un de ses collègues d’apporter la réserve d’habits pour les enfants de l’orphelinat. Quelle ne fut notre stupéfaction de voir que ce que nous avons apporté représentait trois à quatre fois la réserve totale des vêtements dont disposait le
foyer. Nous avons ensuite procédé à la remise de l’enveloppe à la directrice de l’établissement. Puis les enfants nous ont chanté quelques chants. Les filles de notre équipe en ont profité pour « materner » les plus petits, ce qui a eu pour effet de rendre notre séparation un peu plus difficile.




Après un moment passé avec les enfants et leur encadrement, il nous fallait quitter les lieux pour rejoindre notre camp. Nous avons expérimenté cette parole de Jésus que « il y a pus de bonheur à donner qu’à recevoir » Actes 20 :35.





Ce que nous avons vécu nous a emmené à la réflexion suivante : si avec si peu nous avons fait autant de bonheur, combien cela aurait été efficace, si tous les millions qui avaient été promis à Haïti après le tremblement de terre étaient effectivement parvenus pour faire face aux besoin de ce pays ?