Introduction
Nous connaissons partout dans le
monde un flux migratoire exceptionnel avec un afflux de réfugiés venant des
régions où sont localisés les conflits sociaux-militaires, la famine, ou les
persécutions d’une partie de la population de ces endroits.
Ceci est un challenge pour les
églises locales car biens souvent ces réfugiés viennent majoritairement des
régions non atteintes ou moins atteintes par l’évangile du salut. Ces personnes
sont le plus souvent en situation de fragilité et nécessitent un soutien
psychologique et spirituel que l’Église de Jésus-Christ est bien placée pour
leur apporter. L’Église d’Afrique a une grande part à prendre dans ce
challenge.
La plupart de ces migrants sont
des réfugiés et très souvent ne sont pas traités comme tel.
Définition
Le statut de réfugié est
juridiquement défini de façon extrêmement précise par la « Convention relative au Statut de réfugié » entrée en
vigueur le 22 avril 1954 conformément à l’article 53 Adoptée le 28
juillet 1951 par une conférence de plénipotentiaires sur le statut des réfugiés
et des apatrides convoquée par l'Organisation des Nations Unies en application
de la résolution 429 (V) de l'Assemblée générale en date du 14 décembre 1950.
En gros cette convention défini le réfugié comme toute
personne : « Qui, par suite d'événements survenus avant le premier
janvier 1951 et craignant avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de
sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social
ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la
nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de
la protection de ce pays; ou qui, si elle n'a pas de nationalité et se trouve
hors du pays dans lequel elle avait sa résidence habituelle à la suite de tels
événements, ne peut ou, en raison de ladite crainte, ne veut y retourner. Dans
le cas d'une personne qui a plus d'une nationalité, l'expression "du pays
dont elle a la nationalité" vise chacun des pays dont cette personne a la
nationalité. Ne sera pas considérée comme privée de la protection du pays dont
elle a la nationalité toute personne qui, sans raison valable fondée sur une
crainte justifiée, ne s'est pas réclamée de la protection de l'un des pays dont
elle a la nationalité. »
Cette convention, appelée encore convention de Genève de
1951, définit les modalités selon lesquelles les états doivent accorder le
statut de réfugié à la personne qui le demande, ainsi que les droits et devoirs
de celle-ci envers le pays qui lui accorde ce statut. Elle va être complétée en
1967 par « Le protocole relatif au statut de réfugié » ainsi que par
la résolution du parlement européen de 1984 et à partir de 1991, d’une série de
« directives ou guidelines » relative à la protection des femmes
demandeuses dans cette convention, sous l’action des réseaux féministes
notamment le « Groupe de travail sur les femmes réfugiées » (Working
Group on Refugee Women, WGRW) réunissant de multiples ONG qui ont fait pression
sur le HCR afin de l’amener à prendre en considération les situations des
femmes demandeuses du statut de réfugiées et/ou d’asile.
Nous allons dans un premier temps examiner l’aspect
phénoménologique de cette situation, puis dans un deuxième temps voir ce qu’en
dit la Bible c’est-à-dire son aspect biblique te théologique avant de conclure.
I
L’Aspect phénoménologique
1 Les raisons de l’accroissement des
migrations dans le monde
Le développement des moyens de
communication, notamment les transports ont favorisé les déplacements en masse
des populations. Cette situation a été renforcée par la Déclaration des
Droits de l’Homme adoptée il y a un peu plus d’un demi-siècle et qui reconnait
le droit à toute personne de se déplacer d’un endroit à un autre de la planète.
Cette déclaration énonce dans son article 13 que «Tout le monde a le droit à la Liberté de mouvement et de résidence à
l'intérieur des limites de chaque État "et" Tout le monde a le droit
de quitter n'importe quel pays, y compris le sien, et de retourner dans son
pays ». C’est donc
un droit fondamental.
Lorsqu’on considère le flux
migratoire, on s’aperçoit que de nos jours, une personne sur trente-cinq, vit
hors de son pays de naissance ou de résidence habituel. Les réfugiés sont
seulement une partie des populations migrantes
Les
réfugiés
Le refugiés sont les migrants
demandeurs d’asile, pris en compte par le HCR.
Selon l’Organisation Internationale
pour la Migration (OIM), en 2015 il avait plus de 65 millions de réfugiés dans
le monde.
À la fin de
2015, 65,3 millions de personnes ont été déplacées de force dans le monde
entier en raison de la persécution, des conflits, de la violence généralisée ou
des violations des droits de l'homme. Cela reflète une augmentation en termes
absolus de 5,8 millions de personnes par rapport à 2014 et représente le plus
grand niveau de déplacement forcé jamais enregistré. Le chiffre total comprend
21,3 millions à travers les frontières internationales (UNHCR) (16,1 millions
sous le mandat de l'UNCHR et 5,2 millions de réfugiés palestiniens aidés par
l'UNRWA : L'Office de Secours et de Travaux des Nations unies pour les
réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA - United Nations Relief and Works
Agency for Palestine Refugees in the Near East en anglais) est un programme de l'Organisation des
Nations unies pour l'aide aux réfugiés palestiniens dans la Bande de Gaza), 40,8 millions de
personnes déplacées à l'intérieur de leur pays et 3,2 millions de demandeurs
d'asile. Le chiffre n'inclut pas 19,2 millions d'autres personnes nouvellement
déplacées par des catastrophes naturelles dans 113 pays en 2015. Parmi les
réfugiés, les mineurs représentaient près de 20% des premiers demandeurs
d'asile dans l'UE- en 2015 et plus d'un tiers des victimes du travail forcé
dans le monde (Eurostat, BIT). Plus de 5 700 migrants ont décédé ou ont
disparu lors de la migration en 2015, soit une augmentation d'environ 9% par
rapport à 2014 (OIM).
2 Les attitudes face aux migrants
Dans presque
toutes les régions du monde, les gens sont plus susceptibles d'être en faveur
de la migration que contre elle. La seule exception notable est l'Europe
(IOM-Gallup). L'Allemagne est devenue le plus grand bénéficiaire de nouvelles
demandes individuelles d'asile dans le monde, avec 441 800 inscrits à la fin de
2015 (Eurostat).
3 Les Réfugiés en Afrique
Le journal
« Jeune Afrique » en ligne du 20 juin 2016 rapporte que « c’est
la première fois que le seuil des 60 millions de personnes
réfugiées et déplacées a été franchi – soit plus que toute la
population d’ Afrique du Sud
. Ce nombre est en forte hausse par rapport au chiffre de 2014 (59,5
millions). »
Un article du Monde diplomatique,
signé par Philippe Rekacewicz titre « Réfugiés et
demandeurs d’asile concentrés dans les pays pauvre »
Selon cet article, Les Etats
en voie de développement, en premier lieu les plus démunis, accueillent 80 % des exilés. Le plus souvent, ces
migrants y survivent dans des conditions précaires. La plupart se voient
refuser l’accès aux nations industrialisées ainsi que le droit d’asile.
Et comme nous pouvons le constater,
l’Afrique a son fardeau dans cet accueil des réfugiés. Les guerres civiles de Sierra Leone, du Soudan et du Darfour, les conflits ethniques et autres guerres
des régions Est-africaines (Rwanda, Burundi, RDC…) ont engendré des millions de
réfugiés qui sont un fardeau pour les pays, bien souvent les plus pauvres
d’Afrique. Les attaques des terroristes islamistes ont entraîné des vagues de
réfugiés au Tchad (voir l’image Des fillettes nigérianes qui ont fui
Boko Haram et se sont réfugiées au Tchad, dans le camp de Baga Solo, ouvert en
janvier 2015 et qui accueille plus de 6 000 réfugiés.) ainsi qu’au Cameroun.
Les autres pays pourvoyeurs de réfugiés étant la Lybie, le Mali, la Côte
d’ivoire et la RCA.
L’article du journal « Jeune
Afrique » du 25 juin 2015 évaluait déjà le chiffre en 2014 à 17 millions
de déplacés estimant que ces chiffres étaient sous-évalués faute de données
fiables. Il ne serait pas surprenant qu’à l’heure actuelle l’Afrique abrite
plus de 20 millions de réfugiés à elle seule, soit environ 32% des réfugiés de
la planète. Le continent le plus pauvre accueille le 1/3 de la population
mondiale en termes de réfugiés !
II Sur le plan Biblique et théologique
Ces
mouvements de réfugiés : calamité ou opportunité pour l’Église ?
Les mouvements migratoires ont fait
prendre conscience au mouvement de Lausanne, de l’importance d’une missiologie
de la diaspora et en 2015 il a consacré une consultation à l’étude de cette
missiologie, consultation à laquelle j’ai pris part à Manille aux Philippines.
C’est d’une partie de ce travail que me suis inspiré pour ce que je vais vous
exposer ci-dessous.
1
L’aspect biblique des mouvements migratoires
Il y a toujours eu des mouvements
migratoires à travers l’histoire du monde depuis la création, mais le 20ème
et le 21ème siècle connaissent des mouvements sans précédent
de peuples, principalement à cause de la guerre, de la famine, des besoins
économiques et des opportunités.
Les mouvements migratoires sont
contrôlés par Dieu ; la Bible est remplie d’exemples depuis le livre de la
Genèse où Adam et Eve chassés du jardin d’Éden devaient accomplir la première
migration de l’humanité, jusqu’à l’Apocalypse, avec la description de
Jean de la Ville de Dieu: « Les peuples du monde marcheront par
sa lumière, et les rois de la terre en apporteront leur richesse ... la
grandeur de la richesse des nations sera introduite dans La ville »
(Apocalypse 21: 24, 26) et la
description d’un grand rassemblement eschatologique, « une multitude que personne
ne puisse compter, de toute nation, tribu, peuple et langue, debout devant le
trône et devant l'Agneau » (Apocalypse
7: 9), qui montrent
comment Dieu les utilise à ses fins.
Dieu déplace son peuple dans le jugement et
pour la rédemption
a) Dans
l’Ancien Testament
Dieu a agi dans
le jugement pour expulser Adam et Eve d’Éden, pour envoyer Caïn, par l'appel
d'Abram pour quitter son pays et ses habitants pour le pays de la promesse,
afin d’être le père d’une nation par laquelle toutes les nations seraient
bénies. La nouvelle nation d'Israël a commencé dans l’exil, lorsque Jacob et
ses fils ont été contraints à descendre en Égypte (en tant que migrants
économiques) et ont ensuite migré à nouveau pour hériter de la terre promise.
Tout au long de son histoire, Israël a eu d'autres expériences de Dieu qui les
disperse pour exercer Son jugement (Lévitique
26:33; Deutéronome 28:64; Ézéchiel 36:19), mais aussi les rencontre dans
l’exil pour le renouvellement et l'enseignement afin qu'elle puisse communiquer
le caractère de Dieu aux autres (Ézéchiel
36: 23-27).
C’est en exil
qu’Israël a appris de nouvelles choses à propos de Dieu, depuis l'expérience de
la traversée du désert du Pentateuque, jusqu’à l'exil Babylonien, Persan et des
empires grecs et romains.
b)
Dans le nouveau Testament
Au temps de
Jésus, les Juifs étaient dispersés dans le monde connu - «De l'Inde à l’Éthiopie» au moins (Esther 8: 9).
Par le réseau des synagogues Autour duquel leurs communautés étaient
organisées, tout d’abord dans la foi en Un Dieu Créateur puis plus tard la
bonne nouvelle de Jésus le Messie sera transmise partout, tant pour les Juifs
que pour les Gentils.
Dieu a dispersé
les premiers croyants chrétiens de Jérusalem par la persécution (Actes 8.1, 4). En conséquence, ils ont
traversé des barrières culturelles pour partager l'évangile avec les
Samaritains et commencer la première église des Gentils (Actes 11,19).
Les écrivains
du Nouveau Testament ont abordé le peuple de Dieu dans l’exil, non seulement
Dispersés culturellement et socialement, mais des voyageurs spirituels sur le
chemin de « la patrie Céleste »,
vivant dans deux cultures à la fois (1
Pierre 1: 1; 2: 11-12; Jacques 1: 1; Hébreux 11: 13-17; 13:14).
2 L’Intention Missionnaire de Dieu
Ces mouvements
migratoires peuvent par conséquent être interprétés dans l'optique des
intentions missionnaires de Dieu dans le monde. La mobilité du peuple de Dieu
en particulier et les mouvements des communautés, des tribus ou des nations en
général, contribuent à cimenter les caractéristiques complémentaires de la
théologie et de la missiologie de la diaspora. La missiologie est
intrinsèquement théologique car la théologie est, de manière tout à fait
indispensable, axée sur les missions.
Le Dieu unique
existe et se manifeste en trois personnes: le Père, le Fils et le Saint-Esprit
qui sont distincts mais co-égaux, co-éternels et coexistants. (I Jean 5: 7; Jean 1: 1,2; Apocalypse 4: 2-5
et 5: 1-7). Il est le créateur du «ciel et de la terre» et de toutes
choses «visibles et invisibles». Tout au long de l'histoire, Dieu a
entrepris des rencontres avec sa création. Il révèle ses qualités par la
nature, par l'histoire et par la conscience humaine (Romains 1:20, Hébreux 1). Dieu est souverain et a un plan
d'histoire destiné à accomplir ses desseins et à glorifier son nom.
Les prophètes
Ésaïe et Jérémie ont souligné que Dieu a utilisé l’Égypte, l'Assyrie, la
Babylonie et la Perse pour ses besoins, et qu'il les a également jugés (Ésaïe 10: 5; 45: 1, Jérémie 25: 9-12). Dieu a dit à Amos: « N'êtes-vous
pas les Israélites les mêmes que les Cushites? » Déclare
l'Éternel. « N'ai-je pas amené Israël d’Égypte, des Philistins de Caphort et
des Araméens de Kir? » (Amos
9: 7). Paul a déclaré aux Athéniens que Dieu « a déterminé les temps
fixés pour [chaque nation] et les endroits exacts où ils devraient vivre"
afin qu'ils "le recherchent et l'atteignent peut-être et le
trouvent » (Actes
17:26- 27). Évidemment, la main invisible de Dieu et le plan souverain
sont derrière tout ce qui se produit dans l'univers, y compris les migrations
humaines.
Le contrôle de
Dieu s'étend sur tout ce qu’Il a créé. Ainsi il l’exerce sur l’établissement et
sur la chute des pouvoirs politiques et militaires du monde.
3 Dieu contrôle le mouvement des pouvoirs «séculiers»
Le contrôle de
Dieu ne se limite pas à «Son peuple». Il s'exerce également sur la montée en
puissance et la chute des pouvoirs politiques et militaires du monde. La vision
des empires de Daniel 2 et 7
Démontre une philosophie de l'histoire : Dieu est en suprême contrôle -
moralement et Spirituellement, politiquement et militairement. Ésaïe et Jérémie
ont souligné que l'Égypte et l'Assyrie, Babylone et la Perse étaient des
instruments que Dieu utilisait pour ses besoins et étaient eux-mêmes soumis au
jugement de Dieu (Ésaïe 10: 5; 45.1,
Jérémie 25: 9-12). Il a dirigé les mouvements non seulement d'Israël, mais
aussi d'autres nations (Amos 9: 7).
En
conclusion
Le peuple de Dieu doit accueillir tous les
hommes, en particulier les «étrangers» et les marginalisés
Quelles leçons
pouvons-nous tirer de ces enseignements ?
L'église
primitive a lutté pour accepter des personnes de milieux culturels différents,
Comme on peut le voir dans Romains 15:
1-7. Jacques a contesté ses lecteurs sur la discrimination fondée sur la
richesse (Jacques 2: 1-9), tandis
que les écrivains évangéliques ont montré l'exemple de Jésus qui a reçu des
personnes de tous horizons, en particulier les marginalisés (Luc 5:13, 29-32; 7 : 36-37; 8: 2).
Face aux
mouvements migratoires, les communautés hôtes, y compris malheureusement, les
communautés chrétiennes, pourraient se sentir mal à l'aise sur les «nouveaux
arrivants», ou même les voir comme une menace. Ils pourraient être considérés
comme une menace économique affectant les emplois et le logement. Ils
pourraient être considérés comme une menace culturelle l'évolution des
habitudes alimentaires, de la musique, des coutumes traditionnelles, etc. Ils
pourraient être considérés comme une menace politique susceptible de prendre le
contrôle des organes décisionnels. Ils pourraient être considérés comme une
menace religieuse et éthique, susceptible d’influencer les concepts établis de
Dieu, le statut et les relations homme-femme ainsi que les responsabilités
familiales.
Mais la Bible nous enjoint
d’accueillir l’étranger. C’est ainsi manifester l’Amour Agapè de Dieu que nous
commande le Christ. Le pentateuque est rempli d’enseignements sur
l’accueil, notamment l’accueil de l’étranger (Exode 22:21, Exode
23:9 ; Lévitique 24:22 ; Lévitique
25:35 ; Nombres 15:14 ; Nombres 15:16 ; Deutéronome 10:18- ;
Deutéronome 26:12 ; Deutéronome
27:19 ; Les prophètes Jérémie, Zacharie, Ézéchiel, Malachie etc.
parlent de l’étranger et l’associe bien souvent avec la veuve et l’orphelin. Le
verset 19 de Deutéronome 10 est même
un commandement que Dieu donne à son peuple ; "Va Ahavtem Et Ha Guer"
Vous aimerez l’étranger, est la même forme que l’Eternel a utilisé dans le commandement tu aimeras ton Dieu… Vé
Ahavta Et Adonaï Elohécha, de Deut.
6 :5 et tu aimeras ton prochain comme toi-même de Lévitique 19 :18 "Vé Ahavta Lé Réacha Kamocha"
que Luc a concentré en un verset dans Luc
10 :27. L’exégète Rachi dit de ce passage que c’est là un principe
fondamental dans la Thora. Cet amour de l’étranger apparaît 36 fois dans l’Ancien Testament, bien
plus que le « Shabbat ». L’éthique de l’autre l’emportant sur le
religieux, aimer l’étranger revient à aimer l’Éternel car l’homme est fait à
l’image de l’Éternel, le « guer » étant la figure de tout être qui nous
est différent. C’est pourquoi la Thora enjoint au peuple d’Israël d’aimer le
migrant car ils ont été eux-mêmes étrangers en Égypte.
Mouvement
des réfugiés : une opportunité pour atteindre les non atteints
Les mouvements migratoires sont une
opportunité pour les chrétiens de faire des disciples jusqu’aux extrémités du
monde sans bouger de chez soi. Bien souvent il s’agit de peuples non atteints
que l’on ne pouvait atteindre chez eux, qui par des circonstances dramatiques,
sont obligés de venir à nous. Rappelons-nous que c’est souvent le moyen que
Dieu a utilisé pour se faire connaître.
Les populations
en exil sont souvent plus ouvertes à l'évangile. Les enfants de Dieu sont
appelés à saisir les possibilités de ce service d’amour (Jean 13:35), en partageant la bonne nouvelle en saison et hors
saison (1Timothée 4: 2, Actes 8: 4-5),
et en faisant des disciples (Actes 11:26
Philippiens 4:22, Genèse 39: 2; 41,
50:20). Cet appel s'adresse aux enfants de Dieu aussi bien dans les
communautés des migrants (diaspora) que dans les églises locales des pays
d'accueil. C’est en cela que les églises d’Afrique sont interpellées, car comme
nous l’avons vu plus haut, l’Afrique est le continent qui accueille le plus de
réfugiés dans le monde sans fermer ses frontières. Alors que l’Occident et notamment
l’Europe, ferme ses portes aux migrants et demandeurs d’asile en dépit des
dispositions de la déclaration universelle des Droits de l’Homme qui stipulent
dans son article 13 que « Toute
personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à
l’intérieur d’un État. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y
compris le sien, et de revenir dans son pays.»
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