« L’Eternel est ma lumière
et mon salut : de qui aurais-je crainte ? L’Eternel est le soutien de
ma vie : devant qui tremblerais-je ? » Psaume 27 :1.
Tout a commencé avec la préparation de mon voyage missionnaire au Cameroun pour l’évangélisation à Douala et à Yagoua au Nord Cameroun en octobre 2012. On aurait dit que l’ennemi s’acharnait sur moi avec une violence que je n’avais pas encore expérimentée sous cette forme-là. C’est d’abord du Pasteur Dominique Dick qui devait se joindre à moi pour cette mission que j’ai reçue la première mauvaise nouvelle : alors qu’ils revenaient de leurs vacances dans le bateau qui les conduisait chez eux à Pointe à Pitre en Guadeloupe, le bateau avait bougé brutalement et son épouse avait fait une mauvaise chute, s’étant mal réceptionnée elle a eu une fracture de la colonne vertébrale avec hospitalisation d’urgence en Martinique, immobilisation pendant quelques semaines, puis lit médicalisé à domicile en Guadeloupe pendant des mois. Conséquence, le pasteur évangéliste Dominique Dick ne pouvait plus m’accompagner en Afrique pour l’évangélisation.
Ensuite deux sœurs en Christ de l’Eglise s’étaient proposées de m’accompagner. Deux semaines après les mauvaises nouvelles du pasteur Dick, elles m’informaient qu’elles ne se sentaient pas spirituellement prêtes pour cette mission... Mais malgré tout, les plans de Dieu étaient en marche pour cette mission et deux chrétiens très engagés, un jeune couple voisin, se proposèrent de se joindre à moi pour cette mission.
La première attaque dont je ne fus au courant que plus tard, fut la fausse-couche dont l’épouse fut victime juste avant de me rejoindre au Cameroun. Puis j’appris que ma fille qui était à cinq mois de grossesse venait d’être admise à l’hôpital parce qu’elle perdait les eaux. Un mois plus tard elle perdait sa fille alors que j’étais encore en évangélisation et que nous ne cessions de prier pour que le Seigneur préserve sa vie et celle de son bébé.
Une fois de retour en France en décembre, je ne me sentais pas bien physiquement et je fis part à mon médecin cardiologue que je voyais en début janvier de mes inquiétudes au sujet de ma santé. C’est alors qu’elle me prescrivit des analyses médicales en me demandant de présenter les résultats à mon médecin généraliste. C’est alors que commença mon combat contre une maladie « invisible ». Je présentai les résultats au médecin qui me fit comprendre qu’il y avait probablement un petit problème d’insuffisance rénale, mais que cela pouvait provenir du fait que je fais beaucoup de sport. Il me demanda par conséquent d’arrêter mon sport pendant une semaine et de refaire les mêmes analyses qu’il me prescrivit à son tour. Ce qui fut fait, mais les résultats étaient les mêmes. Il m’envoya faire une échographie des reins auprès d’un cabinet de radiologie au centre ville. Je pris rendez-vous avec le radiologue et le jour de l’échographie celui-ci m’annonce qu’il y avait une petite formation nodulaire hyperéchogène avec anomalie de contour sur mon rein droit et le fait qu’elle n’apparaissait pas à la dernière échographie qu’il avait pratiquée deux années avant sur ce même rein l’incitait à recommander des investigations complémentaires, notamment un examen scanographique. Il me renvoya à mon médecin. A partir de là je compris que j’avais probablement un cancer du rein. Mais je décidai de n’en parler à personne jusqu’à ce que les analyses complémentaires le confirment.
Lorsque je présentai les résultats au médecin généraliste, il commença par me dire maladroitement que j’ai une tumeur au rein droit, puis se corrigea et l’appela « un nodule » qui nécessite des examens complémentaires. Puis maladroitement encore, comme s’il voulait minimiser la situation, il me raconta qu’un tas de gens vit avec un seul rein et que cela était fréquent. C’est alors que je décidai d’en parler à ma fille qui avait perdu son bébé en novembre en lui demandant de prier pour moi et de n’en parler à personne jusqu’à ce que cela soit confirmé par d’autres examens. Elle m’informa à cette occasion que son bébé qu’elle venait de perdre avait justement un problème de rein droit : elle n’en avait pas, effectivement ... Je fus convaincu qu’il s’agissait là d’une attaque diabolique. Je décidai d’en informer quelques frères et sœurs en Christ afin qu’ils se joignent à nous pour prier pour moi. Ainsi, en dehors de ma fille aînée, deux couples amis étaient au courant et priaient pour moi. Je nourrissais un espoir secret que les examens suivants infirment le diagnostique de cancer. Je ne voulais pas inquiéter inutilement mon épouse ce d’autant que je ne trouvais pas opportun de perturber les filles dans leurs études avec ce problème, surtout s’il s’avérait par la suite qu’il ne s’agissait pas de cancer. J’avais vécu des situations semblables en tant que membre du bureau de l’association de parents d’élèves du collège de mes filles et je connaissait les conséquences sur le travail des enfants concernés par cette situation et je voulais éviter cela à mes filles, du moins tant que la nature de la maladie n’était pas confirmée.
Je devais donc passer l’examen suivant au centre Paul Strauss, un centre de lutte contre le cancer de Strasbourg.
Pour moi le mot tumeur rimait avec l’expression « tu meurs ». Depuis que le médecin avait prononcé ce mot, cela me rongeait intérieurement et j’étais d’autant plus perturbé dans mon fort intérieur, que je ne pouvais en parler. C’était très lourd de porter cela pratiquement tout seul tous les jours, puisque ma pensé ne quittait pas un seul instant cette situation. Mais l’évangéliste que je suis se rappelait les paroles du Maître qui résonnaient en moi comme un encouragement : « Je suis avec vous, chaque jour jusqu’à la fin du monde. » Matthieu 28 :20. Après tout, me disais-je, je suis serviteur du Dieu Vivant et tout est sous son contrôle. Cette maladie n’est pas pour la mort, j’en avais la conviction ce d’autant qu’un homme de Dieu américain qui nous avait rendu visite à l’église à Strasbourg avait prophétisé sur moi que je ne mourrais pas de maladie, couché tranquillement sur mon lit, mais en plein action dans le service pour Christ ! Alléluia ! Alors l’ennemi pouvait m’attaquer sur ce terrain-là, je n’avais rien à craindre (Ps. 27 :1) Sachant que l’Eternel est mon Berger (Ps. 23), j’étais prêt à affronter la maladie.
Le 15 mars en sortant du Centre Paul Strauss, j’acquis la conviction qu’il était temps que j’en parle à ma famille. Je réunis alors le soir même Marie-Hélène et les filles pour leur annoncer la nouvelle. Mais avant cela, je laissai traîner exprès le dossier du centre Strauss sur la table pour qu’elles s’en doutent un peu et que ce ne soit pas trop lourd pour moi à annoncer. Comme sur le dossier on pouvait lire clairement « Centre de recherche contre le cancer », je me suis dit que mon épouse qui est toujours curieuse à lire tous les documents médicaux que je ramène à la maison tomberait certainement dessus. Ce fut le cas.
Après le souper, nous montâmes dans notre chambre et c’est là que j’annonçai la nouvelle à toutes les trois. Comme je l’avais prévu, mon épouse s’en était doutée. La réaction des filles était moins catastrophique que je ce à quoi je pouvais m’attendre, ce qui fut un encouragement pour moi. Elles semblaient même ne pas mesurer la portée de la situation. Après quoi l’Eglise fut informée et le peuple de Dieu nous porta dans la prière ma famille et moi-même. Les églises qui nous avaient reçus au Cameroun, nous portaient quotidiennement dans la prière ainsi que tous les organismes chrétiens auxquels nous appartenons. Cela nous faisait du bien de nous sentir entourés par le peuple de Dieu. La famille de Dieu est sans frontières. Quelle grâce !
Le médecin traitant m’envoya chez un urologue de bon renom en la matière. Il se trouva que c’est celui-là qui m’avait opéré de la prostate neuf années au par avant. Je pris donc rendez-vous avec lui et il fixa la date de l’opération au 14 avril. Il m’expliqua avec des schémas sur son ordinateur, la manière dont il allait procéder. Et qu’il ferait le nécessaire pour préserver le rein malade en ne faisant qu’une résection partielle, qu’il a appelé néphrectomie partielle du rein droit. Il m’informa qu’il allait le faire par « lombotomie », c’est-à-dire en pratiquant une incision sur le côté droit afin d’atteindre le rein et que je serai par conséquent couché sur le côté gauche. Il s’employa à me rassurer sur le déroulement de l’opération. J’avais confiance car la première opération (de la prostate) s’était bien déroulée comme il me l’avait expliqué et j’étais sorti de l’hôpital deux jours plus tard, deux semaines après j’étais en évangélisation au Cameroun avec un Camp Biblique International.
Mon témoignage :
La veille de mon opération, mon jeune frère qui était venu du Cameroun et mon épouse m’ont accompagné à l’hôpital où j’étais admis le dimanche en fin d’après-midi. Alors que nous étions entrain de discuter de manière très détendue, je reçus la visite d’un médecin anesthésiste qui était venu me préparer pour l’opération du lendemain. Ses propos plombèrent l’atmosphère qui était détendue quelques minute avant. Selon ses dires, je devais m’attendre à une ablation totale de mon rein droit, propos qui allaient complètement à l’opposé de ceux du chirurgien qui me promettait de préserver au maximum le rein atteint. Je lui rétorquai que ce n’était pas du tout ce que m’avait dit le chirurgien. Il me répondit qu’il y a souvent eu des surprises entre ce que montre l’imagerie et ce qu’ils découvrent une fois qu’ils ouvrent le patient, et que par conséquent, il fallait s’attendre au pire. Je pris très mal la chose et commençai à paniquer jusqu’au moment où je repris le dessus une fois que ce prophète de malheur était sorti de ma chambre. Je pris autorité dans le Nom Précieux de Jésus et je proclamai : « arrière de moi Satan, tu n’as aucune part avec moi ! » C’est alors que pus dormir tranquillement.
Le lendemain matin, lorsque le brancardier est venu me chercher et m’a mis sur la chaise roulante, j’eus une vision extraordinaire à la vue de la croix qui était au-dessus de la porte de sortie : Jésus était assis sur Son Trône et envoyait Son Ange me soigner. Il lui remit une pincette qui semblait sortir de l’azote liquide dans sa main droite, et une qui semblait sortir d’une fournaise ardente dans la main gauche. L’ange descendit vers moi et à ma surprise, il m’ouvrit le ventre, non pas comme le chirurgien m’avait expliqué qu’il le ferait, mais en dessous de la dernière côte du côté droit. Il sorti le rein et avec la pincette froide il pinça juste la tumeur et l’ôta. Lorsque le sang se mit à gicler, il prit la pincette incandescente et la posa sur la blessure et sang s’arrêta de couler. A l’instant même, le rein reprit son apparence normale et brillait comme s’il n’y avait jamais rien eu. Il semblait tout neuf ! Puis l’ange s’en alla.
Une joie immense m’inonda et j’étais totalement détendu lorsque je suis arrivé dans la salle d’opération. Le brancardier me confia aux bons soins d’une infirmière anesthésiste qui s’évertuait à me rassurer. A un moment donné je ne pouvais plus me retenir et j’éclatai de rire. Elle me demanda pourquoi et je lui répondis que c’était elle qui avait besoin d’être rassurée, car moi je l’étais déjà, parce que mon « Patron » avait déjà fait le travail. C’est alors que je lui racontai la vision que je venais d’avoir. Curieusement, elle n’a pas semblé plus surpris que ça et a rejoint l’équipe dans le boc opératoire. Je ne l’ai plus vu jusqu’à ce qu’une autre infirmière vienne me chercher pour me conduire au bloc. Une fois dans le bloc, je fus allongé sur le dos sur la table d’opération. A ce moment je reçu la visite d’un prêtre qui se présenta à moi comme « prêtre anesthésiste ». Il me dit qu’il avait appris que j’étais un homme de Dieu et qu’il venait s’occuper de moi. Je lui dis que j’en étais heureux, mais que le « Patron » s’était déjà chargé de l’opération. A ce moment, j’entendis une discussion entre le chirurgien et son assistante qui lui faisait remarquer qu’il avait prévu l’opération par lombotomie et s’il ne fallait pas plutôt me coucher sur le côté. J’ai entendu le chirurgien lui dire alors de laisser le patient s’endormir d’abord, puis plus rien...
Quand je repris connaissance dans la salle de réveil, je vis le chirurgien penché au-dessus de moi, qui me disait que tout s’était bien passé comme je l’avais prévu. J’imaginai alors que l’infirmière anesthésiste avait dû leur raconter ma vision. De plus, je venais de constater que j'avais été opéré, non plus par lombotomie, comme le chirurgien me l'avait expliqué pendant les entretiens préopératoires, mais exactement comme l'ange l'avait fait dans ma vision : par une incision sous-costale.
Les journées qui suivirent étaient hyper douloureuses pour moi. Je n’avais jamais autant souffert physiquement de toute ma vie. Je n’avais jamais imaginé combien cela pouvait être douloureux. Mais ça c’est une autre histoire.
Je sortais de l’hôpital dix jours après mon opération, j’avais rendez-vous six semaines après pour un premier contrôle au cabinet de l’urologue. Le jour du contrôle, lorsqu’il commença l’examen échographique de mon rein droit, il m’interpella soudain et me demanda de regarder le moniteur de l’échographe : - il n’y a même pas trace d’une cicatrice, il est comme neuf votre rein ! Me dit-il. Bien évidemment, je ne suis pas capable de distinguer une anomalie, une cicatrice ou quoi que ce soit sur une échographie et à vrai dire je n’y voyais rien. Mais je savais une chose : dans ma vision, j’avais vu que mon rein était devenu neuf, sans aucune cicatrice après l’intervention de l’ange, brillant comme s’il n’y avait rien eu et c’est la confirmation que je venais d’avoir. Que le Seigneur soit glorifié !
Malgré les incertitudes de la maladie et des suites opératoires, j’avais reçu la conviction de maintenir certaines activités : La Journée Mondiale de Prière et la Mission de réconciliation de Lifeline Expedition en Guadeloupe et en Martinique. Pour le premier, le Seigneur avait pourvu. Un ami et frère de tout cœur avait pu me remplacer et m’aider dans l’organisation. D’autres personnes s’étaient impliquées et le programme avait pu avoir lieu. Pour le deuxième, mes forces avaient été renouvelées miraculeusement lorsque j’ai posé mes pieds en Martinique. Je suis rentré en si excellente forme de cette mission que lorsque le médecin spécialiste de la gorge m’a examiné, il a trouvé que j’étais à même de supporter une seconde opération : celles des amygdales et di voile du palais sur lesquels une problème se posait également. Deux mois après l’opération du rein, je passais de nouveau sur la table d’opération. Cette fois-ci c’était encore plus douloureux que la première et j’espère que ce sera la dernière. J’ai repris mes activités et j’ai la conviction que c’est dans la consécration au Seigneur que je retrouverai le renouvellement de mon état de santé, et la plénitude de mes moyens.
« C’est Lui... qui guérit toutes tes maladies ; c’est Lui qui délivre ta vie de la fosse, Qui te couronne de bonté et de miséricorde,... Qui te fait rajeunir comme l’aigle. » Psaume 103 : 3-5
Je prépare trois rencontres internationales importantes avant la fin de l'année 2013 :
Tout a commencé avec la préparation de mon voyage missionnaire au Cameroun pour l’évangélisation à Douala et à Yagoua au Nord Cameroun en octobre 2012. On aurait dit que l’ennemi s’acharnait sur moi avec une violence que je n’avais pas encore expérimentée sous cette forme-là. C’est d’abord du Pasteur Dominique Dick qui devait se joindre à moi pour cette mission que j’ai reçue la première mauvaise nouvelle : alors qu’ils revenaient de leurs vacances dans le bateau qui les conduisait chez eux à Pointe à Pitre en Guadeloupe, le bateau avait bougé brutalement et son épouse avait fait une mauvaise chute, s’étant mal réceptionnée elle a eu une fracture de la colonne vertébrale avec hospitalisation d’urgence en Martinique, immobilisation pendant quelques semaines, puis lit médicalisé à domicile en Guadeloupe pendant des mois. Conséquence, le pasteur évangéliste Dominique Dick ne pouvait plus m’accompagner en Afrique pour l’évangélisation.
Ensuite deux sœurs en Christ de l’Eglise s’étaient proposées de m’accompagner. Deux semaines après les mauvaises nouvelles du pasteur Dick, elles m’informaient qu’elles ne se sentaient pas spirituellement prêtes pour cette mission... Mais malgré tout, les plans de Dieu étaient en marche pour cette mission et deux chrétiens très engagés, un jeune couple voisin, se proposèrent de se joindre à moi pour cette mission.
La première attaque dont je ne fus au courant que plus tard, fut la fausse-couche dont l’épouse fut victime juste avant de me rejoindre au Cameroun. Puis j’appris que ma fille qui était à cinq mois de grossesse venait d’être admise à l’hôpital parce qu’elle perdait les eaux. Un mois plus tard elle perdait sa fille alors que j’étais encore en évangélisation et que nous ne cessions de prier pour que le Seigneur préserve sa vie et celle de son bébé.
Une fois de retour en France en décembre, je ne me sentais pas bien physiquement et je fis part à mon médecin cardiologue que je voyais en début janvier de mes inquiétudes au sujet de ma santé. C’est alors qu’elle me prescrivit des analyses médicales en me demandant de présenter les résultats à mon médecin généraliste. C’est alors que commença mon combat contre une maladie « invisible ». Je présentai les résultats au médecin qui me fit comprendre qu’il y avait probablement un petit problème d’insuffisance rénale, mais que cela pouvait provenir du fait que je fais beaucoup de sport. Il me demanda par conséquent d’arrêter mon sport pendant une semaine et de refaire les mêmes analyses qu’il me prescrivit à son tour. Ce qui fut fait, mais les résultats étaient les mêmes. Il m’envoya faire une échographie des reins auprès d’un cabinet de radiologie au centre ville. Je pris rendez-vous avec le radiologue et le jour de l’échographie celui-ci m’annonce qu’il y avait une petite formation nodulaire hyperéchogène avec anomalie de contour sur mon rein droit et le fait qu’elle n’apparaissait pas à la dernière échographie qu’il avait pratiquée deux années avant sur ce même rein l’incitait à recommander des investigations complémentaires, notamment un examen scanographique. Il me renvoya à mon médecin. A partir de là je compris que j’avais probablement un cancer du rein. Mais je décidai de n’en parler à personne jusqu’à ce que les analyses complémentaires le confirment.
Lorsque je présentai les résultats au médecin généraliste, il commença par me dire maladroitement que j’ai une tumeur au rein droit, puis se corrigea et l’appela « un nodule » qui nécessite des examens complémentaires. Puis maladroitement encore, comme s’il voulait minimiser la situation, il me raconta qu’un tas de gens vit avec un seul rein et que cela était fréquent. C’est alors que je décidai d’en parler à ma fille qui avait perdu son bébé en novembre en lui demandant de prier pour moi et de n’en parler à personne jusqu’à ce que cela soit confirmé par d’autres examens. Elle m’informa à cette occasion que son bébé qu’elle venait de perdre avait justement un problème de rein droit : elle n’en avait pas, effectivement ... Je fus convaincu qu’il s’agissait là d’une attaque diabolique. Je décidai d’en informer quelques frères et sœurs en Christ afin qu’ils se joignent à nous pour prier pour moi. Ainsi, en dehors de ma fille aînée, deux couples amis étaient au courant et priaient pour moi. Je nourrissais un espoir secret que les examens suivants infirment le diagnostique de cancer. Je ne voulais pas inquiéter inutilement mon épouse ce d’autant que je ne trouvais pas opportun de perturber les filles dans leurs études avec ce problème, surtout s’il s’avérait par la suite qu’il ne s’agissait pas de cancer. J’avais vécu des situations semblables en tant que membre du bureau de l’association de parents d’élèves du collège de mes filles et je connaissait les conséquences sur le travail des enfants concernés par cette situation et je voulais éviter cela à mes filles, du moins tant que la nature de la maladie n’était pas confirmée.
Je devais donc passer l’examen suivant au centre Paul Strauss, un centre de lutte contre le cancer de Strasbourg.
Pour moi le mot tumeur rimait avec l’expression « tu meurs ». Depuis que le médecin avait prononcé ce mot, cela me rongeait intérieurement et j’étais d’autant plus perturbé dans mon fort intérieur, que je ne pouvais en parler. C’était très lourd de porter cela pratiquement tout seul tous les jours, puisque ma pensé ne quittait pas un seul instant cette situation. Mais l’évangéliste que je suis se rappelait les paroles du Maître qui résonnaient en moi comme un encouragement : « Je suis avec vous, chaque jour jusqu’à la fin du monde. » Matthieu 28 :20. Après tout, me disais-je, je suis serviteur du Dieu Vivant et tout est sous son contrôle. Cette maladie n’est pas pour la mort, j’en avais la conviction ce d’autant qu’un homme de Dieu américain qui nous avait rendu visite à l’église à Strasbourg avait prophétisé sur moi que je ne mourrais pas de maladie, couché tranquillement sur mon lit, mais en plein action dans le service pour Christ ! Alléluia ! Alors l’ennemi pouvait m’attaquer sur ce terrain-là, je n’avais rien à craindre (Ps. 27 :1) Sachant que l’Eternel est mon Berger (Ps. 23), j’étais prêt à affronter la maladie.
Le 15 mars en sortant du Centre Paul Strauss, j’acquis la conviction qu’il était temps que j’en parle à ma famille. Je réunis alors le soir même Marie-Hélène et les filles pour leur annoncer la nouvelle. Mais avant cela, je laissai traîner exprès le dossier du centre Strauss sur la table pour qu’elles s’en doutent un peu et que ce ne soit pas trop lourd pour moi à annoncer. Comme sur le dossier on pouvait lire clairement « Centre de recherche contre le cancer », je me suis dit que mon épouse qui est toujours curieuse à lire tous les documents médicaux que je ramène à la maison tomberait certainement dessus. Ce fut le cas.
Après le souper, nous montâmes dans notre chambre et c’est là que j’annonçai la nouvelle à toutes les trois. Comme je l’avais prévu, mon épouse s’en était doutée. La réaction des filles était moins catastrophique que je ce à quoi je pouvais m’attendre, ce qui fut un encouragement pour moi. Elles semblaient même ne pas mesurer la portée de la situation. Après quoi l’Eglise fut informée et le peuple de Dieu nous porta dans la prière ma famille et moi-même. Les églises qui nous avaient reçus au Cameroun, nous portaient quotidiennement dans la prière ainsi que tous les organismes chrétiens auxquels nous appartenons. Cela nous faisait du bien de nous sentir entourés par le peuple de Dieu. La famille de Dieu est sans frontières. Quelle grâce !
Le médecin traitant m’envoya chez un urologue de bon renom en la matière. Il se trouva que c’est celui-là qui m’avait opéré de la prostate neuf années au par avant. Je pris donc rendez-vous avec lui et il fixa la date de l’opération au 14 avril. Il m’expliqua avec des schémas sur son ordinateur, la manière dont il allait procéder. Et qu’il ferait le nécessaire pour préserver le rein malade en ne faisant qu’une résection partielle, qu’il a appelé néphrectomie partielle du rein droit. Il m’informa qu’il allait le faire par « lombotomie », c’est-à-dire en pratiquant une incision sur le côté droit afin d’atteindre le rein et que je serai par conséquent couché sur le côté gauche. Il s’employa à me rassurer sur le déroulement de l’opération. J’avais confiance car la première opération (de la prostate) s’était bien déroulée comme il me l’avait expliqué et j’étais sorti de l’hôpital deux jours plus tard, deux semaines après j’étais en évangélisation au Cameroun avec un Camp Biblique International.
Mon témoignage :
La veille de mon opération, mon jeune frère qui était venu du Cameroun et mon épouse m’ont accompagné à l’hôpital où j’étais admis le dimanche en fin d’après-midi. Alors que nous étions entrain de discuter de manière très détendue, je reçus la visite d’un médecin anesthésiste qui était venu me préparer pour l’opération du lendemain. Ses propos plombèrent l’atmosphère qui était détendue quelques minute avant. Selon ses dires, je devais m’attendre à une ablation totale de mon rein droit, propos qui allaient complètement à l’opposé de ceux du chirurgien qui me promettait de préserver au maximum le rein atteint. Je lui rétorquai que ce n’était pas du tout ce que m’avait dit le chirurgien. Il me répondit qu’il y a souvent eu des surprises entre ce que montre l’imagerie et ce qu’ils découvrent une fois qu’ils ouvrent le patient, et que par conséquent, il fallait s’attendre au pire. Je pris très mal la chose et commençai à paniquer jusqu’au moment où je repris le dessus une fois que ce prophète de malheur était sorti de ma chambre. Je pris autorité dans le Nom Précieux de Jésus et je proclamai : « arrière de moi Satan, tu n’as aucune part avec moi ! » C’est alors que pus dormir tranquillement.
Le lendemain matin, lorsque le brancardier est venu me chercher et m’a mis sur la chaise roulante, j’eus une vision extraordinaire à la vue de la croix qui était au-dessus de la porte de sortie : Jésus était assis sur Son Trône et envoyait Son Ange me soigner. Il lui remit une pincette qui semblait sortir de l’azote liquide dans sa main droite, et une qui semblait sortir d’une fournaise ardente dans la main gauche. L’ange descendit vers moi et à ma surprise, il m’ouvrit le ventre, non pas comme le chirurgien m’avait expliqué qu’il le ferait, mais en dessous de la dernière côte du côté droit. Il sorti le rein et avec la pincette froide il pinça juste la tumeur et l’ôta. Lorsque le sang se mit à gicler, il prit la pincette incandescente et la posa sur la blessure et sang s’arrêta de couler. A l’instant même, le rein reprit son apparence normale et brillait comme s’il n’y avait jamais rien eu. Il semblait tout neuf ! Puis l’ange s’en alla.
Une joie immense m’inonda et j’étais totalement détendu lorsque je suis arrivé dans la salle d’opération. Le brancardier me confia aux bons soins d’une infirmière anesthésiste qui s’évertuait à me rassurer. A un moment donné je ne pouvais plus me retenir et j’éclatai de rire. Elle me demanda pourquoi et je lui répondis que c’était elle qui avait besoin d’être rassurée, car moi je l’étais déjà, parce que mon « Patron » avait déjà fait le travail. C’est alors que je lui racontai la vision que je venais d’avoir. Curieusement, elle n’a pas semblé plus surpris que ça et a rejoint l’équipe dans le boc opératoire. Je ne l’ai plus vu jusqu’à ce qu’une autre infirmière vienne me chercher pour me conduire au bloc. Une fois dans le bloc, je fus allongé sur le dos sur la table d’opération. A ce moment je reçu la visite d’un prêtre qui se présenta à moi comme « prêtre anesthésiste ». Il me dit qu’il avait appris que j’étais un homme de Dieu et qu’il venait s’occuper de moi. Je lui dis que j’en étais heureux, mais que le « Patron » s’était déjà chargé de l’opération. A ce moment, j’entendis une discussion entre le chirurgien et son assistante qui lui faisait remarquer qu’il avait prévu l’opération par lombotomie et s’il ne fallait pas plutôt me coucher sur le côté. J’ai entendu le chirurgien lui dire alors de laisser le patient s’endormir d’abord, puis plus rien...
Quand je repris connaissance dans la salle de réveil, je vis le chirurgien penché au-dessus de moi, qui me disait que tout s’était bien passé comme je l’avais prévu. J’imaginai alors que l’infirmière anesthésiste avait dû leur raconter ma vision. De plus, je venais de constater que j'avais été opéré, non plus par lombotomie, comme le chirurgien me l'avait expliqué pendant les entretiens préopératoires, mais exactement comme l'ange l'avait fait dans ma vision : par une incision sous-costale.
Les journées qui suivirent étaient hyper douloureuses pour moi. Je n’avais jamais autant souffert physiquement de toute ma vie. Je n’avais jamais imaginé combien cela pouvait être douloureux. Mais ça c’est une autre histoire.
Je sortais de l’hôpital dix jours après mon opération, j’avais rendez-vous six semaines après pour un premier contrôle au cabinet de l’urologue. Le jour du contrôle, lorsqu’il commença l’examen échographique de mon rein droit, il m’interpella soudain et me demanda de regarder le moniteur de l’échographe : - il n’y a même pas trace d’une cicatrice, il est comme neuf votre rein ! Me dit-il. Bien évidemment, je ne suis pas capable de distinguer une anomalie, une cicatrice ou quoi que ce soit sur une échographie et à vrai dire je n’y voyais rien. Mais je savais une chose : dans ma vision, j’avais vu que mon rein était devenu neuf, sans aucune cicatrice après l’intervention de l’ange, brillant comme s’il n’y avait rien eu et c’est la confirmation que je venais d’avoir. Que le Seigneur soit glorifié !
Malgré les incertitudes de la maladie et des suites opératoires, j’avais reçu la conviction de maintenir certaines activités : La Journée Mondiale de Prière et la Mission de réconciliation de Lifeline Expedition en Guadeloupe et en Martinique. Pour le premier, le Seigneur avait pourvu. Un ami et frère de tout cœur avait pu me remplacer et m’aider dans l’organisation. D’autres personnes s’étaient impliquées et le programme avait pu avoir lieu. Pour le deuxième, mes forces avaient été renouvelées miraculeusement lorsque j’ai posé mes pieds en Martinique. Je suis rentré en si excellente forme de cette mission que lorsque le médecin spécialiste de la gorge m’a examiné, il a trouvé que j’étais à même de supporter une seconde opération : celles des amygdales et di voile du palais sur lesquels une problème se posait également. Deux mois après l’opération du rein, je passais de nouveau sur la table d’opération. Cette fois-ci c’était encore plus douloureux que la première et j’espère que ce sera la dernière. J’ai repris mes activités et j’ai la conviction que c’est dans la consécration au Seigneur que je retrouverai le renouvellement de mon état de santé, et la plénitude de mes moyens.
« C’est Lui... qui guérit toutes tes maladies ; c’est Lui qui délivre ta vie de la fosse, Qui te couronne de bonté et de miséricorde,... Qui te fait rajeunir comme l’aigle. » Psaume 103 : 3-5
Je prépare trois rencontres internationales importantes avant la fin de l'année 2013 :
-
La consultation pour l’évangélisation de la diaspora en
Europe de Amsterdam en fin Septembre
- La Marche sous les « chaînes et les jougs »,
une marche prophétique pour la réconciliation des peuples concernés par le
commerce triangulaire à Haïti en Novembre
- La campagne d'évangélisation à Douala et au Nord Cameroun en décembre.
Que le Seigneur renouvelle mes forces!
- La campagne d'évangélisation à Douala et au Nord Cameroun en décembre.
Que le Seigneur renouvelle mes forces!
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