samedi 15 février 2014

LA MISSION AU CAMEROUN 2013


Première partie : Douala avec la Communauté Francophone Shalom de Bonalembe

Pour le programme de Douala du 3 au 10 décembre, nous étions les invités de la Communauté Francophone Shalom de Bonalembe, Congrégation Baptiste Camerounaise (CBC), par son berger le Dr. Emmanuel MPONDO. Le programme de Douala a été bouleversé par le désistement en dernière minute de l’un des invités de Strasbourg. Ce qui a fait que les affiches n’avaient pas été modifié lors de mon arrivée à Douala.

Les autres invités, Dominique Dick de la Guadeloupe et Armando Gomès de France n’avaient pu nos rejoindre pour cette premières action pour diverses raisons. Mais ils nous rejoindront par la suite pour les actions au Nord avec Emmanuel KOUM et un collectif de pasteurs d’Eglises Evangéliques de Garoua.

A Douala nous avons participé à des émissions de deux radios chrétiennes, la RBN, Radio Bonne Nouvelle et la Radio Vie Nouvelle. Avec cette dernière j’ai participé par la suite à une table ronde de deux heures avec des pasteurs sur la problématique de certains hommes de Dieu qui semblent rechercher Dieu à travers les biens matériels et les conséquences de ces dérives.
Au final nous étions deux intervenants pour les soirées du 5 au 7 décembre, l’évangéliste Noé MBELLA de l’Arche, basé au Cameroun et moi-même.

Le groupe de louange de la communauté Shalom nous a merveilleusement conduit lors de chaque soirée devant la présence du Seigneur par une louange exceptionnelle

Une équipe conduite par la soeur Chantal avait préparé un répertoire qui introduisait harmonieusement les messages et s’était jointe à moi pour quelques chants que j’avais préparés pour introduire et parfois conclure mes prédications. Nous avons eu des temps de louange de qualité, propices à une bonne écoute de la parole. Gloire soit rendue à Dieu et père de notre Seigneur Jésus-Christ !

Nous avons clôturé la semaine par un grand culte le dimanche 8 décembre où les membres de l’église ont été invités à renouveler leurs engagements avec Christ, à être des Jérémie pour leur peuple car les temps d’aujourd’hui sont analogues à ceux de l’époque du prophète et le Seigneur cherche des hommes et des femmes qui se tiennent à la brèche pour la nation. De nombreuses personnes se sont avancées et le Seigneur a été à l’œuvre ! Alléluia ! Nous avons terminé le programme avec une réunion dans l’après-midi. Là aussi le Seigneur s’est manifesté avec puissance, de nombreuses âmes sont venues au Seigneur, plusieurs ont renouvelé leur engagement avec Dieu et nous avons prié pour les malades. Nous avons ensuite consacré du temps à prier pour les besoins.

Que le Seigneur soit glorifié !

samedi 25 janvier 2014

Visite de l’orphelinat au Foyer Pierre Savetti



L’un des moments marquants de notre mission en Haïti fut la visite d’un orphelinat, le Foyer Pierre Salvetti de la Fondation Montesinos, sur la route nationale 1. La Fondation s’est donné pour mission l’accueil des enfants en détresse, la formation et l’éducation ainsi que la sensibilisation au respect de l’environnement. Pour accomplir cette mission elle s’appuie sur trois structures : l’orphelinat qui est le « Foyer Ecologique Pierre Salvetti », l’Institution Saint-Dominique qui accueille les enfants de la maternelle au collège et un Centre de formation Professionnel, le Centre Polytechnique Saint-Joseph pour la formation professionnelle des jeunes.

C’est le Commandant de l’Armée du Salut, Vilo Exantus, qui nous a mis en contact avec le « Foyer Ecologique » lorsque nous lui avons fait part du désir de la Maéva Sev de venir en aide par un don à un orphelinat haïtien. Etant donné que j’étais en Haïti dans le cadre des actions de Lifeline Expedition, un mouvement chrétien de réconciliation et de pardon par rapport à l’esclavage des noirs, j’ai souhaité m’y rendre en compagnie de quelques membres de l’équipe. Il y avait parmi, une jeune fille originaire de la Colombie, Eglitha, que j’avais quelque peu adoptée comme ma fille et qui avait pendant notre séjour particulièrement manifesté beaucoup de compassion pour les enfants haïtiens et dont je ressentais profondément qu’elle avait un appel pour ce ministère. J’ai sollicité sa participation et celle de Inese, une jeune Léthonienne du groupe de Colombie qui leur faisait la traduction en espagnol, et finalement toute l’équipe de la Colombie s’est jointe à moi. Une sœur de la Virginie, Carla Gregory, avait également apporté quelques habits de bébé qu’elle aurait voulu donner, mais il n’y avait plus de place dans la voiture. Elle me les remit donc pour les orphelins que nous allions visiter.

Le commandant Vilo est venu nous chercher en milieu d’après-midi et nous a conduit à la Fondation Montesinos au nord de Port-au-Prince, près du village de Titanyen. C’est une initiative du prêtre Dominicain haïtien, le Frère Charles Moïse, qui recueille les enfants abandonnés, les enfants des rues ainsi que des orphelins de Port-au-Prince et d’autres régions du pays. Il y a construit une école primaire et des dortoirs pour les filles en contrebas de la colline et des dortoirs pour les garçons un peu plus haut. Cette fondation accueille également un collège pour les enfants des familles démunies en externat, ainsi qu’un Centre de formation. Nous n’avons pas pu rencontrer le Frère Charles qui nous avait attendus mais nous avions deux heures de retard par rapport à l’horaire qu’il avait fixé à notre guide, car il avait des engagements par ailleurs. Mais nous avons été reçus par des responsables de ce centre dont la directrice qui nous a fait visiter les lieux. Le centre accueille une centaine d’enfants de quelques mois à l’âge de fin du primaire à peu près, en internat.

Champ de mil biologique

Cette fondation est particulièrement sensible à l’environnement, d’où le nom de Foyer écologique pour son orphelinat. Dans ses activités elle a le souci de promouvoir des innovations pour le respect de l’environnement et le développement durable. C’est ainsi qu’elle assure son autonomie financière par des activités productrices telles que les cultures bios qui participent au développement de la zone de Titanyen où elle se trouve. Mais il y a encore beaucoup à faire et elle a besoin d’un soutien. C’était le but de notre visite.

Après le tour de la propriété, la directrice a fait venir tous les enfants dans un grand espace de vie pour nous
rencontrer et recevoir officiellement les dons que nous avions apportés. Je voudrais souligner ici que ces dons ont été fait en partie grâce à la participation d’un collège de Strasbourg, l’Institution Notre Dame de Sion, qui avait déjà participé à différents actions humanitaires dans un village sahélien au Nord Cameroun avec la Mission Maéva Source d’Eau Vive, notamment un puits au Collège - Lycée du village de Doreissou et la fourniture des bancs de cet établissement. Merci à l’équipe de direction et au Conseil Pastoral de cet établissement.


Les enfants étaient rassemblés dans un préau qui leur sert de salle de réunion, de jeux, de rencontre et d’activités diverses ainsi que de salle à manger pour les repas et le goûter. Je dois avouer que j’avais quelque peu honte de n’apporter qu’une valise d’habits et quelques euros face à l’immensité des besoins de ce foyer. Mais quelle ne fut la joie des enfants et aussi de l’équipe d’encadrement lorsqu’ils ont découvert les habits et les chaussures apportés. La directrice demanda à l’un de ses collègues d’apporter la réserve d’habits pour les enfants de l’orphelinat. Quelle ne fut notre stupéfaction de voir que ce que nous avons apporté représentait trois à quatre fois la réserve totale des vêtements dont disposait le
foyer. Nous avons ensuite procédé à la remise de l’enveloppe à la directrice de l’établissement. Puis les enfants nous ont chanté quelques chants. Les filles de notre équipe en ont profité pour « materner » les plus petits, ce qui a eu pour effet de rendre notre séparation un peu plus difficile.




Après un moment passé avec les enfants et leur encadrement, il nous fallait quitter les lieux pour rejoindre notre camp. Nous avons expérimenté cette parole de Jésus que « il y a pus de bonheur à donner qu’à recevoir » Actes 20 :35.





Ce que nous avons vécu nous a emmené à la réflexion suivante : si avec si peu nous avons fait autant de bonheur, combien cela aurait été efficace, si tous les millions qui avaient été promis à Haïti après le tremblement de terre étaient effectivement parvenus pour faire face aux besoin de ce pays ?

samedi 14 septembre 2013

VICTOIRE CONTRE LA MALADIE



« L’Eternel est ma lumière et mon salut : de qui aurais-je crainte ? L’Eternel est le soutien de ma vie : devant qui tremblerais-je ? » Psaume 27 :1.

Tout a commencé avec la préparation de mon voyage missionnaire au Cameroun pour l’évangélisation à Douala et à Yagoua au Nord Cameroun en octobre 2012. On aurait dit que l’ennemi s’acharnait sur moi avec une violence que je n’avais pas encore expérimentée sous cette forme-là. C’est d’abord du Pasteur Dominique Dick qui devait se joindre à moi pour cette mission que j’ai reçue la première mauvaise nouvelle : alors qu’ils revenaient de leurs vacances dans le bateau qui les conduisait chez eux à Pointe à Pitre en Guadeloupe, le bateau avait bougé brutalement et son épouse avait fait une mauvaise chute, s’étant mal réceptionnée elle a eu une fracture de la colonne vertébrale avec hospitalisation d’urgence en Martinique, immobilisation pendant quelques semaines, puis lit médicalisé à domicile en Guadeloupe pendant des mois. Conséquence, le pasteur évangéliste Dominique Dick ne pouvait plus m’accompagner en Afrique pour l’évangélisation.

Ensuite deux sœurs en Christ de l’Eglise s’étaient proposées de m’accompagner. Deux semaines après les mauvaises nouvelles du pasteur Dick, elles m’informaient qu’elles ne se sentaient pas spirituellement prêtes pour cette mission... Mais malgré tout, les plans de Dieu étaient en marche pour cette mission et deux chrétiens très engagés, un jeune couple voisin, se proposèrent de se joindre à moi pour cette mission.

La première attaque dont je ne fus au courant que plus tard, fut la fausse-couche dont l’épouse fut victime juste avant de me rejoindre au Cameroun. Puis j’appris que ma fille qui était à cinq mois de grossesse venait d’être admise à l’hôpital parce qu’elle perdait les eaux. Un mois plus tard elle perdait sa fille alors que j’étais encore en évangélisation et que nous ne cessions de prier pour que le Seigneur préserve sa vie et celle de son bébé.

Une fois de retour en France en décembre, je ne me sentais pas bien physiquement et je fis part à mon médecin cardiologue que je voyais en début janvier de mes inquiétudes au sujet de ma santé. C’est alors qu’elle me prescrivit des analyses médicales en me demandant de présenter les résultats à mon médecin généraliste. C’est alors que commença mon combat contre une maladie « invisible ». Je présentai les résultats au médecin qui me fit comprendre qu’il y avait probablement un petit problème d’insuffisance rénale, mais que cela pouvait provenir du fait que je fais beaucoup de sport. Il me demanda par conséquent d’arrêter mon sport pendant une semaine et de refaire les mêmes analyses qu’il me prescrivit à son tour. Ce qui fut fait, mais les résultats étaient les mêmes. Il m’envoya faire une échographie des reins auprès d’un cabinet de radiologie au centre ville. Je pris rendez-vous avec le radiologue et le jour de l’échographie celui-ci m’annonce qu’il y avait une petite formation nodulaire hyperéchogène avec anomalie de contour sur mon rein droit et le fait qu’elle n’apparaissait pas à la dernière échographie qu’il avait pratiquée deux années avant sur ce même rein l’incitait à recommander des investigations complémentaires, notamment un examen scanographique. Il me renvoya à mon médecin. A partir de là je compris que j’avais probablement un cancer du rein. Mais je décidai de n’en parler à personne jusqu’à ce que les analyses complémentaires le confirment.

Lorsque je présentai les résultats au médecin généraliste, il commença par me dire maladroitement que j’ai une tumeur au rein droit, puis se corrigea et l’appela « un nodule » qui nécessite des examens complémentaires. Puis maladroitement encore, comme s’il voulait minimiser la situation, il me raconta qu’un tas de gens vit avec un seul rein et que cela était fréquent. C’est alors que je décidai d’en parler à ma fille qui avait perdu son bébé en novembre en lui demandant de prier pour moi et de n’en parler à personne jusqu’à ce que cela soit confirmé par d’autres examens. Elle m’informa à cette occasion que son bébé qu’elle venait de perdre avait justement un problème de rein droit : elle n’en avait pas, effectivement ... Je fus convaincu qu’il s’agissait là d’une attaque diabolique. Je décidai d’en informer quelques frères et sœurs en Christ afin qu’ils se joignent à nous pour prier pour moi. Ainsi, en dehors de ma fille aînée, deux couples amis étaient au courant et priaient pour moi. Je nourrissais un espoir secret que les examens suivants infirment le diagnostique de cancer. Je ne voulais pas inquiéter inutilement mon épouse ce d’autant que je ne trouvais pas opportun de perturber les filles dans leurs études avec ce problème, surtout s’il s’avérait par la suite qu’il ne s’agissait pas de cancer. J’avais vécu des situations semblables en tant que membre du bureau de l’association de parents d’élèves du collège de mes filles et je connaissait les conséquences sur le travail des enfants concernés par cette situation et je voulais éviter cela à mes filles, du moins tant que la nature de la maladie n’était pas confirmée.

Je devais donc passer l’examen suivant au centre Paul Strauss, un centre de lutte contre le cancer de Strasbourg.

Pour moi le mot tumeur rimait avec l’expression « tu meurs ». Depuis que le médecin avait prononcé ce mot, cela me rongeait intérieurement et j’étais d’autant plus perturbé dans mon fort intérieur, que je ne pouvais en parler. C’était très lourd de porter cela pratiquement tout seul tous les jours, puisque ma pensé ne quittait pas un seul instant cette situation. Mais l’évangéliste que je suis se rappelait les paroles du Maître qui résonnaient en moi comme un encouragement : « Je suis avec vous, chaque jour jusqu’à la fin du monde. » Matthieu 28 :20. Après tout, me disais-je, je suis serviteur du Dieu Vivant et tout est sous son contrôle. Cette maladie n’est pas pour la mort, j’en avais la conviction ce d’autant qu’un homme de Dieu américain qui nous avait rendu visite à l’église à Strasbourg avait prophétisé sur moi que je ne mourrais pas de maladie, couché tranquillement sur mon lit, mais en plein action dans le service pour Christ ! Alléluia ! Alors l’ennemi pouvait m’attaquer sur ce terrain-là, je n’avais rien à craindre (Ps. 27 :1) Sachant que l’Eternel est mon Berger (Ps. 23), j’étais prêt à affronter la maladie.

Le 15 mars en sortant du Centre Paul Strauss, j’acquis la conviction qu’il était temps que j’en parle à ma famille. Je réunis alors le soir même Marie-Hélène et les filles pour leur annoncer la nouvelle. Mais avant cela, je laissai traîner exprès le dossier du centre Strauss sur la table pour qu’elles s’en doutent un peu et que ce ne soit pas trop lourd pour moi à annoncer. Comme sur le dossier on pouvait lire clairement « Centre de recherche contre le cancer », je me suis dit que mon épouse qui est toujours curieuse à lire tous les documents médicaux que je ramène à la maison tomberait certainement dessus. Ce fut le cas.

Après le souper, nous montâmes dans notre chambre et c’est là que j’annonçai la nouvelle à toutes les trois. Comme je l’avais prévu, mon épouse s’en était doutée. La réaction des filles était moins catastrophique que je ce à quoi je pouvais m’attendre, ce qui fut un encouragement pour moi. Elles semblaient même ne pas mesurer la portée de la situation. Après quoi l’Eglise fut informée et le peuple de Dieu nous porta dans la prière ma famille et moi-même. Les églises qui nous avaient reçus au Cameroun, nous portaient quotidiennement dans la prière ainsi que tous les organismes chrétiens auxquels nous appartenons. Cela nous faisait du bien de nous sentir entourés par le peuple de Dieu. La famille de Dieu est sans frontières. Quelle grâce !

Le médecin traitant m’envoya chez un urologue de bon renom en la matière. Il se trouva que c’est celui-là qui m’avait opéré de la prostate neuf années au par avant. Je pris donc rendez-vous avec lui et il fixa la date de l’opération au 14 avril. Il m’expliqua avec des schémas sur son ordinateur, la manière dont il allait procéder. Et qu’il ferait le nécessaire pour préserver le rein malade en ne faisant qu’une résection partielle, qu’il a appelé néphrectomie partielle du rein droit. Il m’informa qu’il allait le faire par « lombotomie », c’est-à-dire en pratiquant une incision sur le côté droit afin d’atteindre le rein et que je serai par conséquent couché sur le côté gauche. Il s’employa à me rassurer sur le déroulement de l’opération. J’avais confiance car la première opération (de la prostate) s’était bien déroulée comme il me l’avait expliqué et j’étais sorti de l’hôpital deux jours plus tard, deux semaines après j’étais en évangélisation au Cameroun avec un Camp Biblique International.

Mon témoignage :

La veille de mon opération, mon jeune frère qui était venu du Cameroun et mon épouse m’ont accompagné à l’hôpital où j’étais admis le dimanche en fin d’après-midi. Alors que nous étions entrain de discuter de manière très détendue, je reçus la visite d’un médecin anesthésiste qui était venu me préparer pour l’opération du lendemain. Ses propos plombèrent l’atmosphère qui était détendue quelques minute avant. Selon ses dires, je devais m’attendre à une ablation totale de mon rein droit, propos qui allaient complètement à l’opposé de ceux du chirurgien qui me promettait de préserver au maximum le rein atteint. Je lui rétorquai que ce n’était pas du tout ce que m’avait dit le chirurgien. Il me répondit qu’il y a souvent eu des surprises entre ce que montre l’imagerie et ce qu’ils découvrent une fois qu’ils ouvrent le patient, et que par conséquent, il fallait s’attendre au pire. Je pris très mal la chose et commençai à paniquer jusqu’au moment où je repris le dessus une fois que ce prophète de malheur était sorti de ma chambre. Je pris autorité dans le Nom Précieux de Jésus et je proclamai : « arrière de moi Satan, tu n’as aucune part avec moi ! » C’est alors que pus dormir tranquillement.

Le lendemain matin, lorsque le brancardier est venu me chercher et m’a mis sur la chaise roulante, j’eus une vision extraordinaire à la vue de la croix qui était au-dessus de la porte de sortie : Jésus était assis sur Son Trône et envoyait Son Ange me soigner. Il lui remit une pincette qui semblait sortir de l’azote liquide dans sa main droite, et une qui semblait sortir d’une fournaise ardente dans la main gauche. L’ange descendit vers moi et à ma surprise, il m’ouvrit le ventre, non pas comme le chirurgien m’avait expliqué qu’il le ferait, mais en dessous de la dernière côte du côté droit. Il sorti le rein et avec la pincette froide il pinça juste la tumeur et l’ôta. Lorsque le sang se mit à gicler, il prit la pincette incandescente et la posa sur la blessure et sang s’arrêta de couler. A l’instant même, le rein reprit son apparence normale et brillait comme s’il n’y avait jamais rien eu. Il semblait tout neuf ! Puis l’ange s’en alla.

Une joie immense m’inonda et j’étais totalement détendu lorsque je suis arrivé dans la salle d’opération. Le brancardier me confia aux bons soins d’une infirmière anesthésiste qui s’évertuait à me rassurer. A un moment donné je ne pouvais plus me retenir et j’éclatai de rire. Elle me demanda pourquoi et je lui répondis que c’était elle qui avait besoin d’être rassurée, car moi je l’étais déjà, parce que mon « Patron » avait déjà fait le travail. C’est alors que je lui racontai la vision que je venais d’avoir. Curieusement, elle n’a pas semblé plus surpris que ça et a rejoint l’équipe dans le boc opératoire. Je ne l’ai plus vu jusqu’à ce qu’une autre infirmière vienne me chercher pour me conduire au bloc. Une fois dans le bloc, je fus allongé sur le dos sur la table d’opération. A ce moment je reçu la visite d’un prêtre qui se présenta à moi comme « prêtre anesthésiste ». Il me dit qu’il avait appris que j’étais un homme de Dieu et qu’il venait s’occuper de moi. Je lui dis que j’en étais heureux, mais que le « Patron » s’était déjà chargé de l’opération. A ce moment, j’entendis une discussion entre le chirurgien et son assistante qui lui faisait remarquer qu’il avait prévu l’opération par lombotomie et s’il ne fallait pas plutôt me coucher sur le côté. J’ai entendu le chirurgien lui dire alors de laisser le patient s’endormir d’abord, puis plus rien...

Quand je repris connaissance dans la salle de réveil, je vis le chirurgien penché au-dessus de moi, qui me disait que tout s’était bien passé comme je l’avais prévu. J’imaginai alors que l’infirmière anesthésiste avait dû leur raconter ma vision. De plus, je venais de constater que j'avais été opéré, non plus par lombotomie, comme le chirurgien me l'avait expliqué pendant les entretiens préopératoires, mais exactement comme l'ange l'avait fait dans ma vision : par une incision sous-costale.

Les journées qui suivirent étaient hyper douloureuses pour moi. Je n’avais jamais autant souffert physiquement de toute ma vie. Je n’avais jamais imaginé combien cela pouvait être douloureux. Mais ça c’est une autre histoire.

Je sortais de l’hôpital dix jours après mon opération, j’avais rendez-vous six semaines après pour un premier contrôle au cabinet de l’urologue. Le jour du contrôle, lorsqu’il commença l’examen échographique de mon rein droit, il m’interpella soudain et me demanda de regarder le moniteur de l’échographe : - il n’y a même pas trace d’une cicatrice, il est comme neuf votre rein ! Me dit-il. Bien évidemment, je ne suis pas capable de distinguer une anomalie, une cicatrice ou quoi que ce soit sur une échographie et à vrai dire je n’y voyais rien. Mais je savais une chose : dans ma vision, j’avais vu que mon rein était devenu neuf, sans aucune cicatrice après l’intervention de l’ange, brillant comme s’il n’y avait rien eu et c’est la confirmation que je venais d’avoir. Que le Seigneur soit glorifié !

Malgré les incertitudes de la maladie et des suites opératoires, j’avais reçu la conviction de maintenir certaines activités : La Journée Mondiale de Prière et la Mission de réconciliation de Lifeline Expedition en Guadeloupe et en Martinique. Pour le premier, le Seigneur avait pourvu. Un ami et frère de tout cœur avait pu me remplacer et m’aider dans l’organisation. D’autres personnes s’étaient impliquées et le programme avait pu avoir lieu. Pour le deuxième, mes forces avaient été renouvelées miraculeusement lorsque j’ai posé mes pieds en Martinique. Je suis rentré en si excellente forme de cette mission que lorsque le médecin spécialiste de la gorge m’a examiné, il a trouvé que j’étais à même de supporter une seconde opération : celles des amygdales et di voile du palais sur lesquels une problème se posait également. Deux mois après l’opération du rein, je passais de nouveau sur la table d’opération. Cette fois-ci c’était encore plus douloureux que la première et j’espère que ce sera la dernière. J’ai repris mes activités et j’ai la conviction que c’est dans la consécration au Seigneur que je retrouverai le renouvellement de mon état de santé, et la plénitude de mes moyens.

« C’est Lui... qui guérit toutes tes maladies ; c’est Lui qui délivre ta vie de la fosse, Qui te couronne de bonté et de miséricorde,... Qui te fait rajeunir comme l’aigle. » Psaume 103 : 3-5

Je prépare trois rencontres internationales importantes avant la fin de l'année 2013 :
-         La consultation pour l’évangélisation de la diaspora en Europe de Amsterdam en fin Septembre
-    La Marche sous les « chaînes et les jougs », une marche prophétique pour la réconciliation des peuples concernés par le commerce triangulaire à Haïti en Novembre
-    La campagne d'évangélisation à Douala et au Nord Cameroun en décembre.

Que le Seigneur renouvelle mes forces!
   

mercredi 27 mars 2013

L'AFRIQUE EST-ELLE UN CONTINENT MAUDIT?



Je ne voudrais pas alimenter le cercle des Afro-pessimistes, mais ce qui s’est passé au Cameroun il y a quelques semaines avec l’enlèvement de toute une famille de sept personnes dont quatre enfants, appelle à réflexion.

Après la traite européenne des noirs qui a vidé le continent de sa population, la révolution industrielle en Europe à la fin du 18ème siècle qui a abouti à la colonisation et à l’appropriation par l’Occident des richesses agricoles et du sous-sol africain pour les besoins de cette industrie, nous ne pouvons que constater les dégâts causés par toutes ces hégémonies au continent Africain. Cette situation perdure encore et le plus souvent, est à l’origine des guerres fratricides dans ce continent. Elle ne profite qu’aux multinationales qui ont fait main basse sur l’exploitation de ces richesses, et nous pouvons nous interroger sur les nouvelles formes d’hégémonies qui se profilent à l’horizon de ce continent. Elles sont insidieuses et moins agressives lorsqu’elles viennent de l’Asie, mais violentes et religieuses lorsqu’elles sont issues d’un certain Islam.

Les gouvernements africains sont exsangues par les restrictions budgétaires que leur impose le FMI. Ils vivent cette situation paradoxale qui fait qu’ils forment des populations auxquelles ils ne peuvent fournir du travail par la suite ce qui donne de jeunes ingénieurs, médecins juristes et autres qui ne trouvent pas d’emploi faute de budget et soit alimentent le vivier de chômeurs diplômés, soit s’en vont exercer en Occident, aux Etats-Unis ou au Canada. Cette situation entraîne le ralentissement de l’activité économique de ces pays qui pourtant ont tout pour imprimer à leurs économies une croissance à deux chiffres. Tout y est à faire ou à refaire ! Sans parler de la corruption qui gangrène leurs systèmes économiques.

Ce qui se passe au Mali, aussi bien que ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire il y a quelques années, nous instruit sur les capacités réelles de ces états à assurer leur indépendance. Les armées africaines sont justes bonnes pour maintenir leurs despotes au pouvoir et brimer les populations locales. On en arrive à se demander si cela n’est pas fait exprès pour que les puissances ex-coloniales (et plus que jamais néocoloniales) demeurent des gendarmes éternels de ce continent, ce qui leur donne la maîtrise sur ses richesses.

En même temps, certains africains qui n’ont pas les moyens de leur politique, jubilent du fait que les occidentaux désertent des régions de ce continent à cause de l’insécurité. J’ose espérer qu’ils se rendent compte que l’Afrique n’aime pas le vide : quand les africains eux-mêmes ne sont pas capables de le combler, d’autres prennent la place sans rien demander à personne. Ce sont ceux-là qui critiquaient le Paris-Dakar à cause des quelques accidents de parcours sur lesquels ils s’appuyaient pour vilipender les organisateurs sur leur mépris de l’Afrique, ou autres actions de ce type en oubliant les retombées économiques. Aujourd’hui, cette compétition qui n’a plus d’Afrique que de nom, profite au continent sud américain..., aujourd’hui les enfants d’Afrique continuent de mourir et meurent plus qu’avec le Dakar, dix fois, cent fois plus avec les kalachnikov des islamistes.

L’Afrique noire est-elle maudite ?

Le tourisme camerounais était déjà très timide et mal en point par rapport au tourisme dans d’autres pays africains tels que le Kenya, l’Afrique du Sud etc. Cette région du Nord Cameroun a été très calme jusqu’ici. Chrétiens et musulmans cohabitaient dans une entente presque cordiale. Mais à cause de la prise d’otage de la famille française, cette partie du pays est désormais zone réputée dangereuse. À tel point que tous nos projets dans cette région sont remis en question.

- Il n’est plus question d’emmener une équipe de l’institution Notre Dame de Sion à Doreissou pour l’inauguration du puits que les élèves ont contribué à creuser, des bancs du Collège–Lycée qu’ils ont financé, la menace terroriste étant devenue réelle dans cette région. Ce ne sont pas les interventions contradictoires et maladroites des autorités camerounaises qui vont prouver le contraire.

- L’un des responsables de l’organisation « Next Generation » de Luis Palau qui devait s’impliquer dans l’évangélisation au Nord Cameroun, vient de m’informer de leur retrait de ce projet. Nous devions, à la suite du Congrès pour l’évangélisation du Nord Cameroun qui devait se tenir à Maroua, investir une dizaine de localités de l’Extrême Nord du Cameroun pour y organiser une semaine d’évangélisation.

Jusques à quand cela va-t-il durer ? Jusques à quand les chrétiens vont-il reculer devant la violence Islamiste croissante en Afrique subsaharienne ? Je viens de lire l’histoire du pasteur Akono que m’a envoyé Open Doors USA : originaire du Cameroun, il a ouvert une église au Nord du Nigeria qui a connu jusqu’en 2011 une croissance remarquable au point d’atteindre plus de 500 membres. Voici ce que nous rapporte Portes Ouvertes USA dans son message du 15 mars 2013, c’est Akono qui raconte : « Chacun de nous vit dans la crainte perpétuelle. Parfois les foyers des chrétiens sont attaqués dans la nuit. Nous vivons dans une peur constante. Ma tante et deux neveux âgés de 14 et 15 ans étaient seuls à la maison un soir, et des hommes sont venus pour prendre son mari. Mais comme ils ne pouvaient le faire, ils ont massacré les deux garçons devant leur mère... » À ce jour son église compte à peine une centaine de membres. Est-ce cela qui nous attends au Nord Cameroun ? Avons-nous le droit de tout laisser tomber et regarder les islamistes s’installer sur le territoire africain sans rien faire ? Sinon, que faire, comment changer la donne ?

Que le Seigneur nous fasse grâce !

Daniel MPONDO

mardi 9 octobre 2012

2 ème Marche: Black River


La deuxième marche se fera à Black River. Faire une seule marche se révélait, notamment pour nous qui le faisions pour la première fois, Physiquement, mentalement, émotionnellement et spirituellement exigent et épuisant. David Pott, nous a comparé à une équipe de foot après un match. Sauf que les footballeurs avaient une semaine pour se préparer pour le prochain match alors que nous devions remettre cela le lendemain et parfois le jour même.

L’événement historique qui a marqué notre marche à Black River : il s’agissait du massacre des esclaves du navire anglais « the Zong ». Par cupidité le capitaine de ce navire l’a surchargé d’esclaves noirs 470 pour un navire qui était fait pour environ 200, et pendant la traversée 60 parmi eux étaient morts par manque de nourriture et d’eau et de nombreux tombèrent malade. Or selon la loi anglaise, pour les esclaves morts de maladie ou de faim dans le navire, le capitaine n’était pas indemnisé. Par contre s’ils étaient tombés dans la mer le capitaine touchait une indemnité sur la marchandise perdue en mer. Pour cette raison, celui-ci jeta par-dessus bord tous les esclaves affamés et malades. Il en jeta ainsi 133 en trois jours, tous périrent, un seul réussit à s’échapper. Des 470 esclaves embarqués en Afrique seul 208 arrivèrent à Black River. L’affaire fut portée à la compagnie d’assurance qui refusa d’indemniser le capitaine véreux. Ce fut le début de la prise de conscience en occident de la problématique du commerce des esclaves noirs. La chose ayant été publiquement exposée, les yeux des anglais furent ouverts sur la cruauté de ce trafic et un mouvement abolitionniste prit naissance.

La marche commença sur le quai Farquharson non loin du monument dédié aux esclaves du « Zong » qui se situait à 100 mètres de là et où celle-ci devait prendre fin. Les policiers chargés de notre escorte nous suggérèrent de marcher le long de la berge jusqu’au tribunal, une imposante bâtisse coloniale devant laquelle nous avons fait un arrêt, prié et proclamé face à la mer d’où étaient débarqués les esclaves. Puis nous sommes revenus sur nos pas, avons contourné la grande église pour nous rendre à la place du massacre du Zong en passant par le marché. Les réactions étaient diverses parmi la population. Celle qui retint mon attention par la charge émotionnelle qu’elle contenait est celle d’un homme qui s’approchant de nous nous interpella d’une manière si poignante que des larmes me vinrent aux yeux. Il nous criait ceci : « pouvez-vous me rendre ma culture et mon nom ? Pouvez-vous me dire qui je suis et d’où je viens ? »

Alors que l’équipe se tenait debout devant la stèle attendant de faire les déclarations, le journaliste du « Gleaner » s’est entretenu avec les membres de l’équipe et en particulier avec David Pott sur les raisons de notre démarche en posant les questions pertinentes que le publique aurait pu poser. Ceci nous donna l’occasion non seulement de lui répondre mais aussi de nous adresser ainsi à tous ceux qui étaient rassemblés autour de nous. A la fin de nos déclarations les populations, après nous avoir accordé leur pardon, nous ont délivré des chaînes et des jougs. Nous avons bien terminé cette marche, fatigués mais satisfaits de notre journée.